Algérie

Le président Bouteflika mécontent


L?Algérie demande de la devise à ses ressortissants à l?étranger Les émigrés algériens transfèrent peu d?argent vers leur pays en comparaison aux communautés marocaine et tunisienne installées à l?étranger. Tel est le constat fait par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors de son discours prononcé, jeudi dernier, au siège du ministère de la Défense nationale (MDN), à l?occasion du 45e anniversaire de l?Indépendance nationale. Le chef de l?Etat s?est interrogé plus loin sur les causes et les facteurs qui font que le rapatriement de fonds des ressortissants algériens qui vivent outre-mer vers leurs pays d?origine soit moindre que celui de nos voisins immédiats. La suite du discours de M. Bouteflika laisse penser qu?il attribue une part de responsabilité de cette situation aux émigrés algériens. « Nous sommes dans un pays où le citoyen doit prendre conscience de ses devoirs », a-t-il souligné. « Il n?y a pas d?avenir pour un pays où il existe des droits sans devoirs », a-t-il ajouté. Selon une étude de la Banque européenne d?investissement (BEI), rendue publique en mars dernier, les Algériens vivant à l?étranger (estimés à 1,2 million dont 95 % en France) ont transféré vers leur pays plus de 1,5 milliard d?euros par an durant la période étudiée (1996-2003) essentiellement par des voies informelles. Un chiffre qui est en deçà de la réalité, selon la même source. Il reste néanmoins beaucoup plus bas que celui des émigrés tunisiens qui transfèrent plus d?un milliard d?euros par an et insignifiant par rapport à celui des émigrés marocains. Ces derniers ont transféré vers le royaume chérifien 3,9 milliards d?euros rien que durant les onze premiers mois de 2006, enregistrant une progression de 15% par rapport à la même période en 2005, d?après l?office des changes marocain. Il convient de signaler cependant que le système bancaire marocain est organisé de façon à permettre aux émigrés marocains d?effectuer de telles opérations rapidement et efficacement. Certaines banques marocaines ont même ouvert des agences dans des villes étrangères où il y a une forte concentration de la communauté marocaine. Ce n?est pas le cas des banques algériennes. Les retraités algériens qui touchent des pensions en devises, en savent quelque chose, ils souffrent le martyre pour pouvoir recevoir leur dû. Les citoyens algériens ou d?origine algérienne sont obligés de recourir à des moyens détournés pour transférer des capitaux vers leur pays d?origine.
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