Le chef de l'Etat à son arrivée à l'aéroport de Boufarik, accueilli par les hauts responsables de l'EtatLe communiqué de la présidence de la République a souligné que le chef de l'Etat «poursuivra une période de repos et de rééducation».
Hier, vers 14h30, l'avion de la présidence de la République a atterri sur le tarmac de l'aéroport militaire de Boufarik et à son bord, le Président Bouteflika qui a regagné Alger après avoir achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle à Paris, en France. Une heure plus tard, les premières images du chef de l'Etat diffusées par la chaîne de télévision nationale A3 ont suscité un sentiment de compassion des Algériens. Assis sur un fauteuil roulant, le Président Bouteflika, sans son sourire habituel, avait le regard absent et semblait avoir des difficultés de locution puisque dans les images diffusées, on n'entendait pas la voix de M.Bouteflika. L'ambiance était comme froide. Autour de lui, il y avait la délégation qui l'a accueilli à l'aéroport composée du Premier ministre Abdelmalek Sellal, le chef d'Etat-major de l'ANP, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, le président du Sénat, Abdelkader Bensalah et le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz. Brefs, concis et laconiques, les services de la présidence de la République ont diffusé hier, un communiqué quelques minutes après l'arrivée du président à l'aéroport militaire de Boufarik: «Ayant achevé la période de soins et de réadaptation fonctionnelle qu'il suivait en France, M. le président de la République a regagné Alger ce jour, mardi 16 juillet 2013», lit-on dans ce communiqué qui ajoute cependant que le chef de l'Etat «poursuivra une période de repos et de rééducation». Annoncé à plusieurs reprises, ce retour vient mettre fin aux folles rumeurs circulant sur l'état de santé de Abdelaziz Bouteflika, certaines le donnaient même pour mort. Dans le même sillage, des voix s'élevaient dans l'opposition qui ont ouvertement réclamé au Conseil constitutionnel d'appliquer l'article 88 de la Constitution, en vertu duquel il fallait déclarer la vacance du pouvoir permettant d'engager un intérim et d'organiser une nouvelle élection présidentielle. Le Premier ministre, savait-il que le président allait rentrer hier' En tous cas, il a promis, il y a quelques jours déjà, de faire des déclarations lors de sa prochaine «visite» dans la wilaya de Tizi Ouzou. Etrange coïncidence. Le 27 avril dernier le Premier ministre a dû écourter son voyage de Béjaïa pour rentrer sur Alger au moment où le président allait être évacué à Paris pour son AVC. Et c'est toujours en Kabylie, Tizi Ouzou, que M. Sellal a dû écourter son voyage et regagner Alger afin d'accueillir le président. Le président Bouteflika a présenté un AVC, le 27 avril dernier et les premières investigations faites, lors de son admission à l'hôpital militaire Mohamed-Seghir-Nekkache à Alger, ont révélé la nature ischémique de l'accident sans retentissement sur les fonctions vitales, selon le bulletin de santé de ses médecins accompagnateurs, les professeurs Sahraoui Mohcène et Metref Merzak. A la faveur de ces explorations, une thérapeutique adéquate a été instaurée avant son transfert à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce à Paris en France. Cela, pour un complément d'exploration, à l'issue duquel ses médecins lui ont recommandé d'observer une période de soins et de réadaptation fonctionnelle à l'institution nationale des Invalides, en vue de consolider l'évolution favorable de son état de santé. Selon M. Sellal et d'autres membres du gouvernement, le Président Bouteflika continuait de donner des directives concernant la gestion des affaires du pays, durant sa convalescence. Il a d'ailleurs reçu le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah ainsi que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui lui ont présenté un point de situation générale sur le pays. Lors de cette audience, dont les images ont été diffusées pour la première fois par la télévision nationale, le président de la République «a instruit le gouvernement à veiller sur la bonne prise en charge des préoccupations des citoyens, tout en insistant sur la nécessité de suivre de près la réalisation des projets en cours». L'absence prolongée du président de la République a plongé le pays dans un état d'inertie et de blocage à tous les niveaux. La loi de finances complémentaire n'a pas été signée, le Conseil des ministres n'a pas été tenu depuis plus de sept mois et le projet de la révision de la Constitution semble rejeté aux calendes grecques. Les observateurs s'interrogent d'ores et déjà dans quelle mesure ce retour du Président Bouteflika va-t-il contribuer à dégeler cette situation. La certitude est que le pays est engagé dans une nouvelle ère politique. Les semaines à venir seront chargées d'événements.
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Posté Le : 17/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Brahim TAKHEROUBT
Source : www.lexpressiondz.com