Algérie

Le président Bouteflika à Londres, la semaine prochaine



Sur fond du dossier Khalifa La visite du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à Londres, la semaine prochaine, qui est considérée comme un «moment véritablement clé dans l’histoire des relations» entre l’Algérie et la Grande-Bretagne, sera une «occasion pour aborder plusieurs dossiers communs». Il y a d’abord la dimension économique qui aura une place importante d’autant plus que l’Algérie s’est engagée dans un processus de désendettement après la négociation avec le Club de Paris et une autre avec le Club de Londres pour rembourser sa dette par anticipation. «Dans le courant du mois de juin, a-t-il précisé, il va y avoir une rencontre entre les négociateurs algérien et britannique au sujet de la dette publique». Le dossier Khalifa sera également abordé selon des sources diplomatiques fiables. Cela veut tout simplement dire que le plus grand scandale financier (celui de la banque Khalifa) dont le principal accusé est le milliardaire et président du groupe, Abdelmoumen Khalifa, réfugié en Angleterre pour échapper aux tribunaux algériens qui l’ont condamné in absentia à cinq ans de prison, peut connaître enfin son issue avec le procès qui se poursuit en Algérie. De toutes les façons, cette visite sera sanctionnée par la signature de quatre conventions en matière d’entraide judiciaire, paraphés récemment en Algérie, ainsi que d’un texte sur la création d’un comité mixte entre l’Algérie et la Grande-Bretagne. Il y a aussi, selon l’ambassadeur de l’Algérie à Londres, des textes qui devraient être finalisés avant la visite, à savoir des accords de la promotion et de protection réciproque des investissements, ainsi qu’un accord sur la non double imposition. Ainsi, et d’après M. Dembri, «les demandes d’extradition exprimées par l’Algérie ou la Grande-Bretagne seront abordées, qu’elles concernent des affaires criminelles -telles que les crimes économiques, comme c’est le cas pour l’affaire Khalifa- ou des affaires liées au terrorisme», précisant que l’Algérie a formulé «deux ou trois demandes d’extradition» à ce sujet. En fait, l’Algérie, selon la même source, a eu à traiter, dans le cadre de la coopération judiciaire, 17 cas de demandes d’éloignement émises par la Grande-Bretagne concernant des ressortissants algériens vivant dans ce pays. L’ambassadeur avait précisé que ces demandes ne sont pas des mesures d’extradition, mais «d’éloignement». M. Dembri a souligné que ces «personnes jugées indésirables ont été expulsées de Grande-Bretagne», assurant, par ailleurs, que les autorités algériennes «ont procédé à toutes les vérifications nécessaires pour savoir si ces ressortissants étaient traités, durant les procédures d’expulsion, dans le cadre du droit international». «Jusqu’à présent, une seule personne a exercé son droit de recours devant la justice britannique», a-t-il noté, affirmant que pour les ressortissants algériens qui «font ou feront l’objet de mesures d’éloignement, leurs cas seront étudiés au cas par cas, en tenant compte de leur volonté individuelle de vouloir entrer au pays».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)