Lors du voyage qu'il vient de réaliser en Indonésie, le président de la chambre du commerce et de l'industrie des Zibans, Boukhobza a annoncé avoir contracté avec les traders locaux des contrats de vente de dattes atteignant les 120 000 tonnes de Deglet Nour.Les correspondants locaux reprennent avec fidélité les propos du président de la CCI des Zibans. L'effet négatif est vite apparu, ainsi les producteurs et propriétaires qui disposent de chambres froides qui louaient des volumes de stockage frigorifié, les spéculateurs sont rentrés en jeu et ont raflé les 4/5 de la production. Dans une déclaration qu'il a faite au quotidien arabophone à grand tirage, il dira : «c'est la leçon que je donne aux exportateurs qui détiennent le monopole». Par ce biais, M. Boukhobza appelle les jeunes à devenir des exportateurs, «le marché mondial est demandeur de ce fruit», ajoute-t-il. A la lecture de ce passage, on déduit qu'il a une rancune envers les exportateurs de dattes. Du coup la spéculation s'est installée par la grâce de la déclaration de Boukhobza le président de la chambre et de l'industrie des Zibans. Le lendemain même les prix de gros du fruit ont grimpé d'une manière vertigineuse. Pour mieux apprécier la situation, nous vous livrons notre sondage fait avec plusieurs recoupements. Pour les dattes qui se négociaient à 100 DA, elles sont proposées à 200 DA. Celles qui étaient à 150 DA elles ont atteint la barre des 250 DA. D'un autre côté, les dattes Deglet Nour qui représentaient le gros des ventes et qui étaient cédées à crédit au prix de gros à 180 DA, ont atteint la barre des 300 DA cash. Quant aux dattes qui valaient les 250 DA en gros, elles sont imposées à 400 DA. Cette situation est considérée comme intenable par les exportateurs et que le comportement du président de la CCI est irréfléchi. Ils considèrent qu'il a fait la déclaration uniquement pour se vanter et non pour porter atteinte à la filière dattes. Nous avons appris de source sécuritaire que lors des récoltes des jeunes venant des villes du Nord roulent dans des véhicules haut de gamme transportant des quantités importantes d'argent liquide et achetent à tour de bras des quantités énormes de dattes. Nos interlocuteurs qui ont exigé l'anonymat considèrent que ces actions rentrent dans le blanchiment d'argent. Etre président de chambre du commerce et de l'industrie ne doit pas être un jeu d'enfant. Ce n'est pas aussi un poste pour adolescent ou enfant. Ce ne sont pas toutes les wilayas qui sont victimes de ce genre de situation. Biskra la capitale des Oasis et des Zibans est pour son malheur l'une des villes victimes de telles personnes. Selon une source, il est à signaler que lors du voyage des hommes d'affaire en Indonésie, le président de la chambre du commerce et de l'industrie des zibans était accompagné du président de l'APW de Biskra, de 5 maires et d'un stockeur illicite pour négocier la vente des produits agricoles de Biskra à ce pays.
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Posté Le : 02/12/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali Harfouche
Source : www.lnr-dz.com