Le Président aurait aimé que...

Conflit à Touggourt, Ghardaïa, Illizi, Bordj Badji-Mokhtar... De quelles natures relèvent ces conflits et tant d'autres encore 'On ne fera pas l'injure de dire que nos sociologues, qui émargent au pouvoir ou qui en sont en dehors, que ceux dont c'est la mission de prévenir les conflits, n'ont rien identifié parmi les sources qui les alimentent. On ne fera pas l'injure de dire que les services de renseignement, toutes catégories confondues, n'ont rien vu, rien su ou rien compris. On ne fera pas non plus l'injure de dire que nos partis politiques émargeant dans l'opposition vivent en dehors de la réalité. Par contre, on peut demander aux partis au pouvoir qui ont la «majorité» dans toutes ces contrées ce qu'ils attendent pour exercer leur influence sur les populations belligérantes qui, normalement, leur ont accordé toute leur confiance. On aurait aimé que le chef du FLN soit constamment sur les lieux au lieu d'aller vers ce lointain ailleurs. Idem pour le RND, le TAJ. Sans doute que le Président estime que le meilleur soutien que lui apporteraient ces partis serait de lui faire cadeau du règlement définitif de ces conflits au lieu de répéter sans cesse qu'ils soutiennent son programme. Sans doute que c'est le Président qui les soutient et pas l'inverse. C'est à ces partis qui sont au pouvoir et qui sont partout (comme le disait feu Kadhafi) sur le territoire national, village par village, quartier par quartier et qui connaissent maison par maison, de traiter les facteurs d'apaisement et même de règlement définitif, car c'est d'abord leur défaillance qui met en face-à-face les jeunes contestataires et les jeunes éléments des forces de sécurité qui n'ont pas en main la solution au règlement de la crise. L'absence d'une logique de médiation laisse place à la logique de confrontations. La connaissance des réalités est une condition nécessaire pour prendre des décisions en amont, des décisions de prévention, et pas des décisions entrant dans le concept américain de guerre préventive. Il ne s'agit pas d'une éradication à l'avance de ce qui unilatéralement pourrait être perçu comme une menace lointaine, mais d'une étude sur une politique d'action concernant le traitement en amont des facteurs de survenance de crise. Nous parlons des obligations pour les partis au pouvoir, car le SG du FLN revendique le droit pour son parti de gouverner car il a la majorité. Ne pas confondre alors majorité parlementaire et majorité populaire. Nous sommes toujours empreints à faire l'économie de la transparence dans les études approfondies à la fois sur la réalité du terrain et sur les différents scénarios qui pourraient survenir dans l'avenir. Des études sur la situation des différentes communautés ethniques et religieuses aussi bien chez nous que dans les pays arabes doivent être entreprises pour pouvoir construire une parade sur les différentes menaces. Parade ' Pas fatalement répressive. Un donnée fondamentale. Les populations ne sont plus inhibées. Il faudrait en tenir compte.