Algérie

Le Président assume le risque politique. Et le risque pénal '



Le Président assume le risque politique. Et le risque pénal '
Pourquoi n'y a-t-il pas une prolifération d'études stratégiques rapportées par nos journaux ' Pourquoi ne voyons-nous pas sur les plateaux de TV nos experts s'exprimer sur divers événements ' Ce ne sont sûrement pas des disponibilités pour des études qui manquent, ni même des compétences nationales. Serait-ce les données qui manquent alors' Serait-ce un désintérêt des pouvoirs publics qui voudraient être les seuls stratèges à bord ' Mépris pour tout ce qui est " réflexion"' Peur de la réflexion autonome ' Un seul stratège en chef ' Il y a quand même des réflexions qui sont publiées sous forme d'interview dans la presse. Des politologues, des sociologues, des économistes, et même des polytechniciens qui livrent leurs réflexions comme réponses à des sollicitations. Généralement, n'attirent les attentions, ou plutôt ne sont crédibles que les réflexions développées avec un souci de neutralité, soit la même distance politique par rapport aux acteurs et aux évènements. Si l'analyste est aligné sur des acteurs ou des intérêts, fatalement il viendra le moment où il voudra sur les colonnes de la presse, sur celles du quotidien qui lui a tout le temps " offert " l'hospitalité, faire son mea culpa et expliquer pourquoi il s'est trompé.C'est une voie tout de même courageuse que sont rares ceux qui l'avaient empruntée. On n'accepte facilement pas de reconnaître qu'on s'est trompé dans l'analyse, surtout si on se prévalait d'un titre et d'une carrière pratiquement prestigieux. Mais, un analyste d'un tel niveau doit savoir qu'on se trompe fatalement si on " produit " de la réflexion juste pour rendre service, pour défendre quelqu'un qui n'en mérite pas tant. Lorsqu'un tel analyste impute la stabilité du pays à un service de sécurité plutôt qu'au pouvoir politique, c'est-à-dire au président de la République, fatalement cela fait " tilt " dans l'entourage présidentiel, car il y a des cadres dont c'est la mission de découvrir ce qui attente à l'image et à la crédibilité de la démarche politique du président ou à ce qui peut faire de l'ombre à celle-ci. Justement, le pouvoir politique, ou plutôt le président, estime qu'il est temps de rappeler que c'est lui qui donne le mandat qu'il définit aux forces armées, et en même temps, que c'est lui qui assume la responsabilité de tout ce que fait l'armée dans l'exercice du mandat qui est fixé à celle-ci, y compris le risque politique, y compris le risque pénal.Une rupture ' Une continuité ' Quelle appréciation qui ne soit pas fonction de la distance politique au pouvoir '




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