Au menu des discussions entre le président tunisien Moncef Marzouki et son homologue palestinien Mahmoud Abbas, arrivé samedi à Tunis pour une visite de quatre jours, la crise interpalestinienne. 'Nous avons discuté de la réconciliation palestinienne et du rôle que peut jouer la Tunisie pour mettre fin à la division palestinienne', a déclaré le président de l'Autorité palestinienne, à l'issue de son premier entretien. Accompagné notamment de son ministre des Affaires étrangères, Riadh al-Maliki, Abbas s'est également entretenu avec le Chef du gouvernement, l'islamiste d'Ennahda, Hamadi Jebali, qui avait déroulé en janvier le tapis rouge sous les pieds du frère-ennemi du président palestinien, le Chef du gouvernement du mouvement islamiste palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh. Le Fatah du président Abbas et son rival, le mouvement islamiste Hamas, peinent à mettre en 'uvre un accord de réconciliation qui prévoit la formation d'un gouvernement transitoire chargé d'organiser des élections présidentielle et législatives dans les prochains mois. Depuis la conclusion le 27 avril 2011 au Caire de l'accord de réconciliation entre le Hamas et le Fatah, qui gouvernent respectivement la bande de Gaza et les zones autonomes de Cisjordanie, la plupart des clauses restent lettre morte et les échéances sont constamment repoussées, malgré de multiples médiations égyptienne, saoudienne, qatarie'Le parti historique fondé par feu Arafat et la formation islamiste qui tient en otage Gaza, traînent les pieds dans la mise en 'uvre de leur réconciliation, afin de servir leurs propres intérêts, selon des politologues, s'auto-accusant. En théorie, la feuille de route des élections générales, législatives et présidentielle est prête depuis longtemps, mais l'installation de la Commission électorale centrale reste envoyée aux calendes grecques. Après le niet de Hamas, elle est bloqué par l'attente du décret du président Abbas pour réviser ses registres à Gaza, lesquelles remontent au dernier scrutin, en janvier 2006, remporté par le mouvement islamiste. Ces retards ont d'ores et déjà compromis la tenue des élections présidentielle et législatives programmées en mai, comme le prévoit l'Accord de réconciliation conclu le 27 avril 2011 au Caire entre le Fatah et le Hamas. Même retard au sein de la Commission de réconciliation qui n'arrive pas à formaliser un accord sur la question des détenus des deux mouvements rivaux, la diffusion de la presse dans l'ensemble des Territoires palestiniens et la délivrance de passeports aux habitants de Gaza. Mahmoud Abbas espère toujours la réouverture des discussions de paix avec Israël tandis, que Hamas compte sur les retombées islamistes des printemps arabes, notamment l'entregent des Frères musulmans égyptiens dont la Palestine a toujours été un véritable fonds de commerce, comme d'ailleurs tous les autres partis de la même nature, dont Ennahda de Tunisie. Quant aux discussions sur la formation du gouvernement de transition, elles n'ont toujours pas commencé. Or, c'est lui qui doit organiser les élections de mai. Bien que crédité par les sondages d'intentions de vote favorables aux législatives, le Fatah redoute de s'engager dans une présidentielle sans candidat incontestable. Abbas a eu beau dire qu'il ne se représenterait pas, le Fatah n'arrive pas à trouver un autre candidat consensuel, celui-là.
D. B
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Posté Le : 30/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Bouatta
Source : www.liberte-algerie.com