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Le premier rapport de la DNCG en révèle les grandes lignes La déperdition financière de l'élite professionnelle



Le premier rapport de la DNCG en révèle les grandes lignes                                    La déperdition financière de l'élite professionnelle
A la lecture du rapport d'activités de la DNCG, traitant de la période allant d'avril à octobre de l'année qui vient de s'écouler, il ressort en premier lieu ce qu'il convient de qualifier d'évidence connue de tous, à savoir que presque tous les clubs, trente sur trente-deux pour être plus précis, dans leur forme actuelle de société sportive par actions, sont déficitaires.
Une lapalissade, diront certains, que la nouvellement créée DNCG vient d'officialiser après une longue enquête de près de six mois menée sur le terrain au niveau des deux paliers que compte l'élite professionnelle. Même l'USM Alger, citée pourtant comme exemple, présente un résultat net négatif de 534 697 887 dinars.
Plus de cinquante milliards de centimes de perte alors que l'endettement est chiffré à près de trente-trois milliards de centimes. Les autres clubs moins nantis financièrement que la propriété usmiste de la famille Haddad présentent également des bilans négatifs révélant des pertes sèches allant d'un peu moins de 800 millions de centimes (ES Sétif) jusqu'à quinze milliards (CR Belouizdad).
Les deux seules exceptions se nomment JS Saoura de Mohamed Zerouati avec un déficit quasi-insignifiant d'à peine 1607 dinars, mais surtout le MC El-Eulma avec un résultat net positif de 14 016 078 de dinars.Ce bénéfice de 14 milliards (re)devient, toutefois, beaucoup moins pompeux si les charges du personnel en étaient décomptées, le bilan présenté par le MCEE n'en comportant, paradoxalement, aucune, ce qui vient à fausser toute éventuelle comptabilité crédible.
Ce premier constat portant sur la déficience claire et nette du bilan global des SSPA telles que voulues par la FAF confirme, arithmétiquement, que le créneau football n'est pas vraiment porteur en Algérie.Du moins pour le moment.
Cela étant dit, bien qu'elle soit en situation de banqueroute confirmée, la société sportive Le Doyen-MCA n'a pas, pour autant, eu de difficultés à trouver un repreneur de dimension internationale, la Sonatrach en l'occurrence. Avec ses experts en finance internationale et ses comptables de tout premier choix, bardés de diplômes, la Sonatrach n'a, cependant, pas trouvé anormal d'investir dans une société sportive en faillite et totalement en ruine. Mieux : le rachat s'est effectué, les bilans financiers acceptés et les dettes prises en charge alors que le rapport aussi bien du commissaire aux comptes que celui de la DNCG relèvent beaucoup d'anomalies, des manquements à la réglementation et une grande faiblesse en matière de gestion, ce qui a d'ailleurs incité le même commissaire aux comptes à ne pas certifier les bilans présentés par les responsables du Mouloudia d'Alger.
Qu'une multinationale de la stature et du prestige de la Sonatrach aille jusqu'à fermer les yeux, passer l'éponge et sortir le chéquier pour officialiser les dérives comptables de la direction d'un MCA qu'elle rachètera en parallèle confirme, à ce sujet, de la plus édifiante des manières que la décision du retour du Mouloudia à la société pétrolière a bel et bien été prise en haut lieu, quand bien même le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, veuille nous faire croire et nous convaincre du contraire.
R. B.


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