Algérie

Le premier prix pour un groupe targui



Le jury a rendu jeudi lors d’une cérémonie officielle en présence du wali M Said Meziane son verdict. Un prelude d’imzad  a fait patienter difficilement les présents qui se sont pressés sur la place du 1er Novembre. C’est le groupe Timitar (signes anciens) de Tamanrasset qui a obtenu la meilleure distinction d’un montant de 350 000 DA. Aussitôt après l’annonce, des youyous ont fusé des tentes et des applaudissements du rang du public.  Zoumali Salah, le président de l’association « Imawadhane n’tufat» qui signifie en Tamachek les jeunes de demain était conscient de la concurrence. « Nous avons deux groupes de musique, Ithrene et Timitar. Ce dernier  a participé déjà  à deux festivals à Montréal en 2005 et à Dubai. « Nous nous sommes beaucoup inspirés du blues  et nous avons toujours su préserver la mélodie et le rythme de chez nous», dira-t-il. En seconde position vient  le groupe de musique kabyle venu d’Alger, Icosium qui empochera également un chèque de 300 000 DA. Sept jeunes ambitieux pour qui le prix constitue un véritable encouragement. Le groupe de Khenchela, Imnayen (les cavaliers) s’est classé en troisième position. Adeptes d’un style combinant les airs chaouis et celtiques, les musiciens ont accueilli avec beaucoup de joie cette récompense. «Nous existons depuis deux et demi et un tel montant 300 000 DA nous permettra de rentrer en studio pour produire notre premier album», nous dit l’un des jeunes. Ils ont exprimé bruyamment leur joie et immortalisé en photos l’événement. Le jury a enfin décerné un prix d’encouragement symbolique aux artistes du Mzab. Malgré tout, ils se sont montrés moins déçus que les groupes originaires de Kabylie. Malgré un réel talent, aucun n’a  pu décrocher un prix. La journée de clôture a été marquée par le  passage de nombreux chanteurs (Idabir le targui, El Ghazi, Dhrifa et El Hanaoui Amechtoh, Azziz Chaoui ...)   représentant les différentes régions.  Dans une allocution après la remise des prix, le wali avait mis en exergue l’importance de l’événement.  Il a  espéré que « lors des prochaines éditions, les artistes venus d’autres régions comme le chenoua, le Gourara, Beni Snouss trouvent aussi leur place pour encourager les jeunes et la culture nationale «. Tam pense déjà à la quatrième édition. 


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