Algérie

Le premier ministre vient de démissionner


Le premier ministre vient de démissionner
La confusion est totale en Libye. Si depuis quelques jours, le pays se retrouve avec deux Parlements différents, il est aujourd'hui sans Premier ministre. Le dernier en date, Abdallah al-Theni, a démissionné jeudi dernier de son poste, aggravant le désordre régnant dans l'ex-Jamahiria. Un imbroglio politique qui s'ajoute au chaos sécuritaire dans lequel se retrouve ce pays voisin. Ainsi d'un côté, il y a le Parlement élu le 25 juin dernier. De l'autre, il y a le ressuscité Conseil général national (CGN), remis en selle, le 23 août dernier, par les islamistes qui ne veulent pas accepter le revers des dernières élections législatives. Les deux revendiquent une légitimité, le premier démocratique et institutionnel, l'autre "pseudo-révolutionnaire". Le CGN accuse le Parlement élu d'"atteinte à la souveraineté nationale" pour avoir appelé à une intervention étrangère pour contrer les terroristes et les mercenaires qui pullulent dans le pays. Une attitude bien surprenante d'une ex-institution créée de toutes pièces après l'intervention militaire de l'Otan ! La résurrection du CGN est néanmoins une action politique derrière laquelle se cachent les islamistes libyens, en premier lieu le groupe Fajr Libya. C'est lui qui a enclenché cette nouvelle donne pour essayer d'appliquer son diktat sur toutes les autres forces. Toutefois, il reste que cette histoire n'est qu'une façade de la réalité concrète. Les querelles de représentativité et de légitimité sont sans effet concret sur le terrain. Le vide institutionnel étant tel, que le pouvoir réel se retrouve bien loin des palabres politiciennes.L'heure est toujours aux affrontements armésAux multiples affrontements qui se déroulent dans quasiment toutes les régions du pays, deux coalitions semblent émerger. La première est celle des forces du général à la retraite, Khalifa Haftar, regroupées autour de l'opération Karama, et qui a le soutien d'ex-éléments du régime de Kadhafi, ainsi que celui de la puissante milice de Zenten. En face, il y a des milices, d'obédience islamiste, mercenaires et terroristes de constitution, bénéficiaires de l'appui des milices de Misrata.L'affrontement sanguinaire entre les deux coalitions est toujours d'actualité et aucun ne semble pouvoir battre l'autre. La dernière bataille, celle de l'aéroport de Tripoli, même si elle semble être gagnée par les islamistes, est loin d'avoir livrée tous ses "secrets".L'épisode des avions "fantômes" l'illustre bien. Voilà que des frappes aériennes attaquent les positions des milices islamistes, et au bout du compte ce sont ces derniers, en s'emparant de l'aéroport, qui en sortent gagnants ! Et ce n'est pas les accusations américaines, vite retirées contre l'Egypte et les Emirats arabes unis, qui viendront éclaircir le ciel libyen. Toutefois la puissance, militaire et politique, des islamistes est une menace bien réelle pour les autres pays voisins.Les mesures prises dernièrement par l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, pour soutenir les autorités "légitimes" libyennes, semblent avoir suscité une montée au créneau des groupes terroristes de la région. Ansar Charia, qui contrôle 80% de la ville de Benghazi, a lancé, il y a quelques jours, un appel à une réunification des milices islamistes sous une seule bannière. Ce groupe terroriste, pour rappel, a déjà prêté allégeance à l'"Etat islamique" (ex-Daêch). C'est dire que le dernier avertissement lancé par l'ANP à travers la revue El Djeïch, est à prendre très au sérieux.S. K.NomAdresse email


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