Algérie

Le Premier ministre va-t-il convaincre' IL REPONDRA DEMAIN AUX DEPUTES



Le Premier ministre va-t-il convaincre'                                    IL REPONDRA DEMAIN AUX DEPUTES
La séance de ce dimanche sera dédiée à la poursuite des débats et celle de l'après-midi aux interventions des présidents des groupes parlementaires.
Les débats sur le plan d'action du gouvernement se poursuivront aujourd'hui et demain matin à la plénière. Les réponses du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux interventions des députés et le vote du plan d'action du gouvernement sont prévus pour le lundi 1er octobre dans l'après-midi, selon le calendrier modifié des travaux de l'Assemblée populaire nationale. La séance de ce dimanche sera dédiée à la poursuite des débats et celle de l'après-midi aux interventions des présidents des groupes parlementaires. Les séances du matin et de l'après-midi de jeudi dernier ont été consacrées à la poursuite du débat général sur le plan d'action du gouvernement. Au-delà des questions soulevées par les députés, les observateurs attendent de voir si le gouvernement Sellal tracera une ébauche de sortie du marasme économique. L'Algérie traverse depuis quelques années une crise multidimensionnelle sévère qui a frappé l'ensemble de la sphère économique productive suite à la constance du désinvestissement et la persistance de la logique rentière. De fait, des déficits structurels commencent à s'accumuler ces dernières années. L'économie formelle a perdu tendanciellement des parts de marché au profit de l'informel. Le chômage frappe aujourd'hui plus de 20% de la frange juvénile selon les chiffres de l'ONU. Une partie de la population dite active souffre de l'emploi précaire. Les inégalités sociales se creusent de plus en plus. Les analystes et spécialistes n'ont jamais cessé de répéter ce constat qui est toutefois loin d'être exhaustif. Or, le plan de la nouvelle équipe gouvernementale s'appuie, dans une large mesure, sur «la dépense publique et le recours aux entreprises étrangères dans le cas où la capacité nationale de réalisation s'avérera incapable de prendre en charge les projets inscrits au programme», de l'avis même du Premier ministre. De plus, a-t-on la volonté et les moyens de sortir la sphère économique des griffes des barons de l'informel' Le coeur et les noyaux durs de cette sphère, à savoir le marché de change de la devise, d'or et de portables n'est pas encore touché par l'opération d'éradication. Certains partis plaident pour la décentralisation et une autonomie effective du pouvoir économique au niveau local. A propos des réformes politiques initiées depuis avril dernier, on reproche aux autorités leur hésitation et leur inertie à les mettre en oeuvre. Certains partis, comme le PT, qualifient d'ores et déjà ce processus d'«échec» en exhortant les pouvoir publics à marquer une halte pour faire le point de la situation politique. En outre, d'autres politologues affirment que la scène politique n'en est pas une puisque gérée administrativement et encore affaiblie par des crises internes déchirant les partis, parasitée par des micro-partis sans aucun prolongement idéologique ni ancrage social et minée par les tenants de la «chkara». L'urgence de la rupture se fait sentir. D'autant plus que l'ébullition sociale prend un cran supplémentaire dans un climat marqué par la «harga», la criminalité sous toutes ses formes, la mal-vie et la misère rampante ainsi que son corollaire l'immolation. D'autres formations, notamment islamistes, doutent encore de la capacité du gouvernement à organiser un scrutin transparent. Par ailleurs, d'autres requêtes ont été faites à l'adresse du gouvernement. Lors du troisième jour de débat, les députés ont explicitement demandé d'ouvrir l'investissement en Algérie aux émigrés algériens sans leur imposer la règle des 51/49%, appliquée depuis 2009 et exigeant à tout investisseur étranger d'entrer en partenariat avec un ou plusieurs investisseurs locaux à condition que la part du capital détenue par ces derniers soit égale ou supérieure à 51%. Enfin, face à cette situation, le gouvernement conduit un agenda ambitieux. Ainsi, il s'engage à réaliser 150.000 logements de type location-vente afin de satisfaire les demandes des citoyens ayant déposé leur dossier dans le cadre de l'ancien programme. Il envisage aussi d'achever le plan de création de 3 millions d'emplois entre 2010 et 2014 et mettre un terme à la bureaucratie. Dans les prochains mois, a indiqué Sellal, «on constatera, et ce, à travers le territoire national, de forts investissements où les Algériens détiendront la majorité devant les investisseurs étrangers».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)