Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a condamné mardi le viol d'une femme par des policiers et promis que ces derniers seraient jugés sévèrement, alors que la victime était entendue par la justice à Tunis pour "atteinte à la pudeur". "Ce geste des policiers est impardonnable, il n'y a aucune justification à cet acte barbare qui va à l'encontre de toutes nos valeurs morales", a estimé M. Jebali dans un entretien au quotidien belge "Le Soir" en marge d'une visite à Bruxelles. "Comme chef du gouvernement, je condamne l'acte de ces policiers qui seront jugés sévèrement", a-t-il dit. "Il y a peut-être, selon l'autorité judiciaire, un cas d'attentat à la pudeur, mais l'essentiel dans cette affaire est l'atteinte inacceptable à la dignité d'une femme", a-t-il ajouté. Cette jeune femme, surprise avec son compagnon dans une voiture par des policiers, a été violée par deux d'entre eux. Elle a été interrogée mardi par un juge d'instruction de Tunis qui doit décider de l'inculper ou non d'"atteinte à la pudeur". Lors de sa visite à Bruxelles, M. Jebali s'est par ailleurs engagé à lutter "contre toutes formes d'extrémisme" et a rappelé vouloir faire en sorte que les réformes de son pays vers la démocratie soient "irréversibles". Après les incidents de la mi-septembre devant l'ambassade des Etats-Unis lors de manifestations contre un film islamophobe à Tunis, M. Jebali a assuré que son gouvernement n'allait "accorder aucun espace à la violence dans notre pays, et à la violence contre nos hôtes et nos citoyens".
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/10/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ennahar
Source : www.ennaharonline.com