Algérie

Le Premier ministre, «seul» recours Résidents des cités Sonelgaz



Le Premier ministre, «seul» recours                                    Résidents des cités Sonelgaz
Les résidents des cités Sonelgaz, qui réclament la cession des logements qu'ils occupent depuis trois décennies, n'ont plus qu'à espérer un geste d'indulgence de la part du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, seul à même d'exaucer leur souhait. En effet, la direction de la Sonelgaz s'en lave les mains et affirme que l'annulation des décisions de cession des logements, qui a bénéficié par le passé à 6 800 des employés de la Sonelgaz, relève des prérogatives du Premier ministre et non du PDG, M. Bouterfa. L'entreprise a, toutefois, mis à la disposition de ses employés des contrats de location grâce auxquels ils occupent leurs logements pour une durée indéterminée, jusqu'à ce qu'ils acquièrent leurs propres logements. Une solution momentanée qui permet, néanmoins, aux locataires d'avoir une marge de man'uvre suffisante dans leur quête d'un logement. Les concernés, eux, ne veulent pas en entendre parler et réclament la cession immédiate des logements. Ils ont même refusé une proposition du PDG de Sonelgaz,
Noureddine Bouterfa, de les reloger dans d'autres appartements. Le 20 juin 2011, les membres du bureau national de l'Association des résidents de la cité Les Oliviers, de Ben Aknoun, ont accusé le PDG de la Sonelgaz d'avoir failli à son engagement de leur céder (vendre) les logements, conformément aux décisions du Conseil d'administration de l'entreprise. En 2005, ce dernier a pris en effet la résolution de céder les logements qu'occupent ses fonctionnaires, pour la majorité depuis 1978. Ladite résolution stipule qu'il s'agit, dans une première étape, de vendre un lot de 2 000 logements sur l'ensemble du territoire national. La même année, une AG de l'entreprise a confirmé cette résolution. Durant les années 2006 et 2007, Sonelgaz a lancé une opération de vente qui s'est matérialisée par des actes administratifs spécifiant à la fois le montant et les modalités de paiement, avec comme objet la cession des logements au profit de ses employés, des retraités pour la plupart. La date d'effet était aussi clairement explicitée, avec option de contracter, pour ceux qui le désiraient, un prêt bancaire auprès de la Banque nationale d'Algérie (BNA), avec laquelle Sonelgaz était liée. Mieux, le 24 juillet 2008, une autre AG avait été convoquée par le groupe d'électricité et du gaz. Là aussi, l'AG a statué sur la cession des logements au bénéfice de leurs occupants. Cependant, le 24 août 2010, Sonelgaz stoppe net les cessions et est allée même jusqu'à sommer les résidents de lui restituer les actes de vente. Une calamité pour les nombreuses familles qui y résident. Surprises par ce «revirement», les familles ont multiplié les correspondances afin de faire valoir «leur droit». En vain. Pour les résidents, il ne s'agit pas de logements de fonction. Les logements, que la direction de la Sonelgaz veut aujourd'hui leur confisquer, «ont été construits sur les fonds du Trésor public, afin de loger le personnel du groupe». L'affectation des logements s'est faite sur la base de paramètres sociaux, tient-on à préciser.
Y. D.


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