Algérie

Le Premier ministre Sellal aux Algériens



Le Premier ministre Sellal aux Algériens
De Paris à Tlemcen et Ain Temouchent, face à des Algériens, le Premier ministre Abdelmalek Sellal aura passé sa semaine à louer les aptitudes réelles ou potentielles de l'Algérie actuelle, enfin en paix avec elle-même, à se construire de l'intérieur mais aussi à se prémunir contre tout danger extérieur pouvant menacer son intégrité et sa stabilité.Depuis la capitale française où il se trouvait pour une rencontre internationale, M. Sellal a cherché en effet à convaincre les nombreux Algériens de France que leur pays «se stabilise dans tous les domaines», qu'il peut donc tout à la fois se développer et se défendre et qu'il n'attend plus d'eux qu'un sursaut de patriotisme qui puisse les inciter à mettre, par tous les moyens, leur «intelligence» au service de la patrie et la promotion de son image à l'étranger. Le chef de l'Exécutif, en homme avisé et certainement conscient du poids de ses responsabilités, a tenu toutefois à signaler à qui pouvait l'ignorer que le pays, même s'il dispose des moyens de son développement et de sa défense, n'en pâtit pas moins de se trouver au milieu d'une zone trouble avec au moins six frontières «au rouge» et un terrorisme international et transnational «lié à la drogue» loin de capituler. L'exercice est donc rendu plus difficile mais n'est guère impossible, semble dire M. Sellal qui, de retour au pays, réitérera à Ain Temouchent puis à Tlemcen ses principaux «commandements» pour une économie forte et créatrice de croissance et d'emploi, un objectif qu'il qualifiera d'ailleurs de nécessité «incontournable». Il s'agit de réaliser un véritable «renouveau» de l'économie nationale, la diversifier et l'orienter vers les secteurs productifs par la levée des griefs les plus fréquemment cités. Alors dorénavant, promet M. Sellal depuis la capitale des Zianides, plus aucune discrimination ne sera tolérée entre les secteurs public et privé, avec une amélioration continue de l'environnement des affaires et la simplification des procédures et des systèmes juridique, réglementaire, bancaire et fiscal. En somme, «l'avenir de l'Algérie demeure tributaire de son développement économique» pas de ses hydrocarbures, résumera le Premier ministre avec une assurance et une limpidité peu coutumière en la matière. C'est que jamais peut-être responsable politique de ce niveau n'a usé d'autant d'épithètes pour dire que le développement économique du pays, hors pétrole, est aujourd'hui d'une nécessité au moins aussi impérieuse que ne l'était la lutte contre le terrorisme, une tragédie désormais «définitivement» dépassée par les Algériens, ainsi que l'affirmera, péremptoire, M. Sellal.Des paroles aux actesLa paix retrouvée, «nous devons profiter de ces conditions propices pour réaliser le renouveau économique de l'Algérie» en alliant «authenticité algérienne» et «modernité universelle», plaidera encore le Premier ministre, en insistant sur l'urgence qu'il y a maintenant à réhabiliter la valeur travail et à renouer avec les vertus de l'effort, à charge pour l'Etat d'user sans faillir de ses instruments de régulation et de contrôle. Et à ceux qui réclament légitimement plus d'actes que de paroles, à commencer par les étudiants, le Premier ministre a tenu à annoncer lui-même la promulgation imminente d'un décret portant sur l'équivalence entre la licence issue de l'ancien système d'enseignement supérieur et le système actuel LMD en vue de faciliter le recrutement des diplômés de l'université, notamment dans la fonction publique. Outre qu'elle favorise l'emploi qualifié, cette mesure s'inscrit visiblement en droite ligne de la réforme du service public en cours, une «priorité absolue» de l'équipe gouvernementale en place, qui semble déterminée à éradiquer les pratiques bureaucratiques les plus menaçantes pour la poursuite de la dynamique économique et le maintien de la paix sociale. Plus concrètement, les structures et les institutions publiques sont «invitées, dans la limite de leurs possibilités, à ouvrir des antennes et des annexes» pour mieux rapprocher l'administration du citoyen là il se trouve, et ceci au profit de l'individu mais aussi de toute la communauté nationale. C'est ce qui ressort en tout cas des commentaires de M. Sellal à l'occasion de ses nombreuses sorties en province ces derniers mois, fort de cette conviction, énoncée par lui-même à Tlemcen, que le développement du pays «n'est possible que si toutes ses régions connaissent une croissance homogène et globale tout en offrant à chaque habitant les mêmes prestations administratives, éducatives, sanitaires ou autres, quels que soient sa situation sociale ou son lieu de résidence».




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