Algérie

Le Premier ministre exclut une intervention militaire internationale



Le Premier ministre exclut une intervention militaire internationale
Le Premier ministre libyen peine encore à donner la cohésion nécessaire à son gouvernement, quoique des ralliements commencent à lui parvenirDeux importants groupes armés de l'est de la Libye ont annoncé samedi soir leur ralliement au gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, renforçant ainsi son autorité.La situation en Libye sera aujourd'hui au coeur d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, au cours de laquelle le Secrétaire général, Ban Ki-moon, présentera son rapport sur la Mission d'appui des Nations-unies en Libye (Manul), a indiqué hier l'organisation sur son site officiel.Les membres du Conseil de sécurité vont aborder notamment la questions des sanctions imposées à la Libye et d'autres questions diverses, précise l'ONU.Le chef de l'ONU présentera à l'occasion, son rapport sur la Manul, qui portera notamment sur l'évolution de la situation politique et des conditions de sécurité, la mise en oeuvre de l'Accord politique libyen, la mobilisation aux niveaux régional et international, la situation dans l'ouest, l'est et le sud du pays, la présence du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) et la rédaction de la Constitution. S'exprimant sur une assistance internationale, le Premier ministre du gouvernement d'union nationale libyen, Fayez el-Sarraj, a d'emblée écarté une intervention militaire internationale pour lutter contre le groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique». «C'est vrai que nous avons besoin d'aide de la communauté internationale dans notre guerre contre le terrorisme et il est vrai que nous en avons déjà reçue. Mais nous ne parlons pas d'intervention internationale», déclare-t-il dans une interview publiée hier par Le Journal du Dimanche. L'intervention de troupes au sol est «contraire à nos principes. C'est pourquoi, nous souhaitons l'éviter», explique M. Sarraj dont le gouvernement est reconnu par la communauté internationale et a reçu le soutien des anciennes autorités qui contrôlaient la capitale Tripoli et de milices armées dans l'ouest du pays. «Nous avons besoin en revanche d'images satellites, de renseignements, d'aides techniques... Pas de bombardements», ajoute-t-il.Pour reconstruire le pays, «notre démarche repose sur trois piliers: l'économie, la sécurité et l'Accord national, qui prévoit l'unité et la réconciliation du pays. Nous savons très bien que les malentendus entre les différentes parties ont failli causer la division du pays. Mais nous travaillons aujourd'hui à l'unifier», affirme-t-il au journal dominical français. Pour le Premier ministre, la «victoire totale sur l'EI à Syrte est proche».«Nous pourrons ainsi prendre le contrôle de toutes ces zones qu'il a investies. Nous espérons aussi que cette guerre contre le terrorisme puisse unir la Libye. Mais elle sera longue. Et la communauté internationale le sait», avertit-il.Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA) ont annoncé samedi avoir repris à l'EI une importante base aérienne près de Syrte, le fief des terroristes situé à 450 kilomètres à l'est de Tripoli. Au plan politique, le GNA, vient d'enregistrer le ralliement de deux importants groupes armés de l'est de la Libye qui ont annoncé samedi leur adhésion au gouvernement d'union nationale soutenu par l'ONU. Installé à Tripoli depuis un peu plus de deux mois, le GNA tente d'unifier la Libye et d'exercer son contrôle sur l'ensemble du pays. Mais il se heurte à l'opposition d'une autorité concurrente basée dans l'est qui dispose de ses propres forces armées - des milices et quelques unités de l'armée nationale libyenne - commandées par le général controversé Khalifa Haftar. Or, deux importants groupes jusque là loyaux au général Haftar ont décidé de rallier le GNA. Il s'agit de la Force des missions spéciales dans la lutte antiterroriste et d'une brigade des Renseignements militaires.Les commandants de ces forces armées ont tenu samedi à Benghazi une conférence de presse commune avec le ministre de la Défense désigné du GNA al-Mahdi al-Barghathi pour annoncer leur rapprochement. Mardi dernier, l'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler avait appelé toutes les forces armées libyennes, celles du gouvernement reconnu internationalement et celles de l'est du pays, à «s'unir» pour vaincre militairement les terroristes du groupe autoproclamé «Etat islamique» qui sont implantés dans la ville côtière de Syrte.


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