L'ancien Premier ministre syrien Riad Hijab, ayant fait défection il y a une semaine, a estimé que le régime du président Bachar al-Assad, qui fait face à une rébellion armée, ne contrôlait plus que 30% de la Syrie. "Le régime syrien ne contrôle plus que 30% du territoire de la Syrie", a dit l'ancien Premier ministre au cours d'une conférence de presse à Amman, jugeant que le régime s'est "effondré militairement, économiquement et moralement". "Je vous assure, du fait de mon expérience et du poste que j'ai occupé, que le régime s'est fissuré", a-t-il insisté. Revenant sur les conditions de sa défection, il a indiqué avoir "décidé de partir le 5 août après avoir perdu espoir que ce régime corrompu et brutal change. Le voyage vers la Jordanie a duré trois jours". Il a estimé que "la Syrie est pleine d'officiers et de responsables militaires qui attendent le bon moment pour rejoindre la révolte". "J'appelle les forces armées syriennes à ne pas diriger leurs fusils contre le peuple syrien", a-t-il ajouté. M. Hijab, nommé à la tête du gouvernement par M. Assad en juin, a exhorté les rebelles à "continuer leur lutte contre le régime car le peuple syrien a de grands espoirs et foi en vous". Il a également appelé l'opposition à s'unir. "L'opposition à l'extérieur de la Syrie a besoin aujourd'hui d'unifier ses efforts et de mettre fin aux accusations selon lesquelles elle est dispersée. Le fait qu'ils aient des opinions différentes ne signifie pas qu'ils n'aient pas le même but", a-t-il dit. "Nous remercions l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie et leur demandons de poursuivre leur soutien à cette juste révolte jusqu'à la victoire", a-t-il encore déclaré. Le porte-parole de M. Hijab, Mohammed Otri, a indiqué qu'il quitterait la Jordanie pour le Qatar, mais sans préciser quand. La Syrie est en proie depuis 17 mois à une révolte populaire devenue conflit armé. Les violences y ont fait plus de 21 000 morts, selon une ONG. Washington a récemment estimé que les défections, qui se sont multipliées parmi les diplomates, les hauts gradés de l'armée et les parlementaires, étaient le signe que M. Assad avait perdu le contrôle du pays.
R. I. / Agences
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Posté Le : 15/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R
Source : www.liberte-algerie.com