Il passe pourtant pour un ardent défenseur des Aborigènes: le Premier ministre australien s'est attiré mercredi une volée de bois vert en proposant de fermer des villages de cette minorité défavorisée, à des fins d'économie. Présents sur le territoire - ainsi que les indigènes du détroit de Torrès -depuis au moins 40.000 ans, les Aborigènes vivent aujourd'hui dans des régions isolées, loin des grandes agglomérations et des pôles d'activité économique, dans des conditions souvent misérables.En proie à l'analphabétisme, au chômage, à l'alcoolisme, victimes de la désertification médicale, ils sont très dépendants de la solidarité nationale. Or le Premier ministre Tony Abbott estime que ces affres induisent un coût social et financier de moins en moins supportable pour les contribuables australiens, récemment contraints à de gros sacrifices pour maintenir à flots le budget de l'Etat.Les contribuables, a plaidé Tony Abbott dans une interview à la télévision publique ABC, acquittent leurs impôts "pour fournir des services décents" à condition que leur sacrifice soit tout aussi "décent". "Nous ne pouvons pas éternellement subventionner des choix de vie si ces choix de vie ne permettent pas (à leurs bénéficiaires) de participer pleinement à la société australienne", a-t-il ajouté. Le dirigeant libéral-conservateur propose donc de fermer plus d'une centaine de villages aborigènes dans l'Etat d'Australie-Occidentale si les services publics de base ne peuvent y être garantis sans une dépense qu'il juge excessive.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com