Le premier grand test

L'actuelle direction de Talaie El Hourriyet s'apprête à organiser le premier congrès du parti. Cependant, un groupe de membres du comité central et du bureau politique s'oppose à cette démarche. Il accuse ouvertement le président par intérim, Abdelkader Saâdi, de préparer «un congrès sur mesure». Contacté, hier, Saâdi a indiqué que «les préparatifs du congrès sont quasiment achevés» tout en reconnaissant que «certains membres du comité central tentent de lui mettre les bâtons dans les roues». «Ils tentent de faire pression sur ma personne et me pousser à la démission, avant le congrès, car il semble qu'ils avancent à visage couvert et ne sont pas prêts à affronter ce rendez-vous», a-t-il affirmé. Ledit groupe compte tenir une session extraordinaire du comité central, aujourd'hui, au siège du parti. Cependant, cette session est jugée «illégale», car Talaie El Hourriyet ne dispose plus de siège, «le contrat de location ayant été résilié, ces jours-ci», selon le chargé de communication de cette formation, Mehdi Kra. Le bureau politique aurait demandé, en vain au président par intérim de convoquer une session extraordinaire du comité central. Cette déclaration est battue en brèche par le président intérimaire du parti. «Cette assertion est complètement mensongère», a-t-il indiqué. «Ils font tout pour bloquer la tenue des assises du parti, jusqu'à boycotter la réunion du bureau politique du 6 mars qui devait clôturer les préparatifs du congrès», a-t-il accusé. Il lui est reproché de refuser de convoquer une session extraordinaire du comité central. À ce propos, il a expliqué que «ce refus est dû tout simplement aux mesures de restrictions dues au confinement induit par la pandémie de Covid-19». En outre, dit-il, «la session extraordinaire, prévue, aujourd'hui, au siège du parti est illégale en raison de l'absence de quorum, partant du fait qu'ils ont éliminé dans leurs calculs, plusieurs membres du comité central, sous prétexte qu'ils se sont absentés une ou deux fois lors des sessions du CC». Il a rappelé que «le parti était, depuis quelque temps, dans une logique de congrès» car, poursuit-il, «Talaie El Hourriyet a déjà obtenu, par deux fois l'autorisation d'organiser ses premières assises, les 9 et 10 octobre, et les 28 et 29 novembre dernier mais il a dû le reporter en raison de la pandémie de Covid-19». En fait, «la wilaya d'Alger a autorisé le parti à tenir son congrès les 19 et 20 mars à l' Ecole supérieure d'hôtellerie et de restauration d' Alger Eshra (Aïn Bénian). Quelque 700 congressistes sont attendus à ce rendez-vous. D'ores et déjà, «tous les projets, dont celui des résolutions, le communiqué final, le rapport moral et financier, les statuts du parti, le rapport de la politique générale, qui devraient être soumis au congrès, sont fin prêts», a-t-on également appris. Le choix des congressistes a été aussi finalisé, exception faite dans quelques six à sept wilayas...», a-t-il ajouté. Il convient de rappeler que le groupe rival a notifié, dimanche, au ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, son opposition à l'organisation d'un congrès. Cette réaction, selon le communiqué, dudit groupe, «est venue suite à la récente initiative de l'écrasante majorité des membres du bureau politique de convoquer une session extraordinaire du comité central, à l'invitation des deux tiers de ses membres, il se réunira le mercredi 17 mars».