C'est une première pour le monde scientifique méditerranéen : 120 représentants de 20 pays, réunis par le Groupe Inter-académique pour le développement (une sorte de super-structure fédérant les académies des sciences des pays riverains de la Méditerranée) ont émis des recommandations à destination des décideurs politiques. Dimanche 13 juillet, ces recommandations seront soumises aux chefs d'Etat et de gouvernement, lors du sommet inaugural de l'Union pour la Méditerranée.
Plus que novatrice, cette initiative est également un tour de force. « Car le projet de l'UPM ne comporte ni le mot 'science', ni le mot 'homme' au sens de société », nous explique Jacques Fröchen, secrétaire général du GID. Et d'ajouter : « C'est la raison pour laquelle le professeur André Capron, président du Groupe et membre de l'Institut de France, a décidé de réunir les scientifiques des pays concernés pour imaginer ce que pourra être l'espace méditerranéen de la science de demain. » Pas d'Académie en AlgérieLa première rencontre pour poser les bases de cet Espace méditerranéen de la science, destiné à devenir « un véritable laboratoire commun du développement », s'est tenue à Paris du 24 au 26 juin : des institutions comme l'Académie Hassan II des sciences et techniques, celle de Palestine pour la science et la technologie, celle du Monténégro ou encore de la Serbie étaient présentes. L'Algérie, qui ne dispose, elle, d'aucune académie, était notamment représentée par Mohamed Senouci, membre du groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, Mostefa Kara, directeur de l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC), Mohamed Haouchine, de l'université Houari Boumediène, Kamel Felliachi, directeur général de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et Abdou Lansari de l'Agence spatiale algérienne. « Trois ateliers d'échanges, autour de l'agriculture et du développement durable, de l'halieutique et de l'environnement marin et des impacts du changement climatique, ont permis de dégager les premières propositions destinées aux décideurs politiques », précise Jacques Fröchen, secrétaire général du groupe inter-académique pour le développement. Les scientifiques ont également décidé de développer un réseau scientifique interacadémique, baptisé Parmenides.Pour en savoir plus : www.parmenides.org
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Posté Le : 05/07/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mélanie Matarese
Source : www.elwatan.com