Algérie

Le premier effet «Solar 1.000»



Depuis quelques années déjà, les Algériens s'intéressent, de plus en plus, aux nouvelles technologies du solaire à telle enseigne que ce créneau se voit intégré dans tous les secteurs d'activités. La production du premier module de photovoltaïque en Algérie, fin février dernier par l'usine Green Energy à Ouargla, relance cette ambition affichée d'aller rapidement à cette transition, en vue de recouvrer la sécurité énergétique. Mais Zergoun Green Energy n'est pas la seule dans l'arène du photovoltaïque. En effet, on peut citer parmi les plus en vue, l'usine de Milltech et le consortium établi entre SPS Système spécialisé dans les panneaux sandwichs et Qi-Energy. Il faut dire que cette perspective de développement des énergies renouvelables, dont le photovoltaïque, a ameuté une pléiade de bureaux d'études étrangers, proposant différents services et formules, tous intéressés par des investissements, de l'expertise ou des partenariats. Les prestations vont des études de faisabilité de projets solaires et l'assistance technique, en passant par le conseil, la supervision, l'exploitation, la maintenance, les audits, jusqu'à l'expertise et l'ingénierie.À cela, s'ajoute aussi cet engouement national à cette filière, désormais intégrée dans de nouvelles perspectives et domaines. Avec des prix favorables, en baisse depuis 2000, la filière profite de nombre de facteurs, afin de rebondir de nouveau.
Dynamique photovoltaïque
C'est ainsi, que des sites et plates-formes spécialisés ont fait irruption sur la Toile proposant différents services et prestations, comme la vulgarisation d'utilisation du photovoltaïque, le calcul d'efficacité d'absorption des rayons de soleil, ainsi que le rendement des panneaux solaires au profit des consommateurs. Aujourd'hui, bien que la capacité de l'énergie solaire dans le système électrique national ne soit que de 3%, des efforts et des potentiels sont déployés pour renforcer cette dynamique mise en branle. Aussi, depuis quelques années, le photovoltaïque a tendance à s'imposer en tant qu'industrie naissante et fleurissante, avec tout ce que cela induit comme activités corollaires. On notera à ce sujet, selon les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur, plus de 500 écoles fonctionnant au photovoltaïque, sans compter une évolution significative dans les secteurs comme les affaires religieuses, dont les mosquées commencent à s'en équiper progressivement, ainsi que l'éclairage public. À ce sujet, il convient de signaler que sur «616.000 nouveaux lampadaires, près de 30.000 sont équipés de plaques et fonctionnent au photovoltaïque». Des projets pilotes sont lancés en collaboration avec des wilayas, en coprogrammes, dans le Sud et les Hauts-Plateaux, pour renforcer cette tendance du photovoltaïque.
Parallèlement, le lancement du projet «Solar 1.000» constitue un véritable catalyseur, en phase de constituer un tournant décisif en matière d'accélération du processus de transition énergétique en Algérie.
Un catalyseur
Tous les éléments favorables concourent à cette tendance, qui a pris acte suite au lancement du cahier des charges relatif au projet de réalisation de centrales électriques, en vue d'atteindre une capacité globale de 1.000 Mw. Cela, dans un premier temps. Dans ce cadre, le secteur de la transition énergétique prévoit, dans sa feuille de route, l'inclusion des start-up et autres entreprises créées dans le cadre de l'Anade, en vue de renforcer la filière du photovoltaïque en Algérie. Pour le moment, c'est la société Shems qui a, à charge l'accompagnement et la gestion de ce processus de mise en place des capacités nécessaires. En intégrant dans le cahier des charges du projet «Solar 1.000», dont l'ouverture des plis est prévue pour le mois d'avril prochain, des clauses relatives à la consommation locale de produits nationaux et le renforcement du taux d'intégration, Shems va booster l'industrie naissante du photovoltaïque en Algérie.
Avec 3 000 heures d'ensoleillement annuel moyen, l'Algérie dispose d'un potentiel de gisement solaire des plus enviables dans le monde. Le rebond spectaculaire des prix des énergies fossiles, favorise un financement de la transition énergétique inéluctable dans le pays. Avec la volonté affichée du pays d'opter pour les énergies renouvelables et l'accélération de la transition énergétique, afin d'assurer la sécuritaire énergétique, l'Algérie se place en pole position dans ce domaine.
Une telle dynamique offre de nouvelles perspectives, dont l'opportunité d'exporter vers le continent africain, surtout l'existence de ces plans de développements de la filière contenus dans la feuille de route du secteur de la transition énergétique.


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