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Le premier drone algérien prêt ce 5 juillet



Le premier drone algérien prêt ce 5 juillet
Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Hafid Aourag, a confirmé l'information donnée ces jours-ci par le directeur du Centre national de recherches en soudage et contrôle (CSC), Mustapha Yahi, concernant le premier essai d'un prototype de drone algérien qui aura lieu le 5 juillet prochain à Sidi Bel-Abbès, à l'occasion de la double fête de l'Indépendance et de la Jeunesse. L'équipe en charge du projet est à pied d''uvre pour cet événement.
On sait qu'une équipe de recherche du CSC, situé à Chéraga, a effectué des essais virtuels de ce projet scientifique, le premier du genre en Algérie. Quant à l'atelier de réalisation du drone, il est abrité dans la plate-forme technologique de Bou-Ismaïl (Tipasa). Selon Hafid Aourag, il s'agit d'une équipe de 32 chercheurs pluridisciplinaires qui ont travaillé depuis deux ans sur la conception et la réalisation du drone et le 5 juillet ils le feront voler. La conception est algérienne, elle est tenue secrète de même que le fuselage et les composites qui sont algériens. Le drone fait 12 mètres et sa technologie de transmission comporte une vision directe et une vision en environnement virtuel. Le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que le domaine des drones est une chasse gardée de chaque pays et personne ne veut faire connaître les points faibles de son appareil. Pour nous aussi, estime-t-il, c'est un secret à maintenir. Le projet a été dirigé par un Algérien, dont Hafid Aourag a préféré taire le nom, spécialiste, qui a une grande expérience en aéronautique. D'une façon plus globale, il a fait savoir qu'une trentaine d'Algériens à l'étranger nous aident à réaliser nos objectifs dans le domaine de la recherche scientifique. A propos des compétences qui se trouvent à l'étranger, partis après avoir démissionné de la fonction publique algérienne, le directeur général de la recherche scientifique au ministère de l'Enseignement supérieur a fait savoir qu'une procédure spéciale a été adoptée, grâce à une démarche du ministre lui-même, à travers une dérogation pour leur permettre de réintégrer la fonction publique. Les retours des compétences à l'étranger vers l'Algérie sont en nombre impressionnant, dit-il. Il y en a eu une centaine cette année. Concernant les brevets, il estime que l'Algérie n'a pas de protection internationale donc les chercheurs préfèrent les déposer à l'étranger et notre Etat les aide à le faire en prenant en charge le coût financier des dossiers de dépôt au niveau international notamment concernant les nanotechnologies. Hafid Aourag a évoqué la question de la formation professionnalisante d'excellence pour les ingénieurs. Au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dit-il, beaucoup d'écoles d'ingénieurs sont ouvertes. Ainsi pour les écoles polytechniques, il y en a trois maintenant, une dans chaque région du pays, est, ouest, centre. Il fait remarquer que plus de 400 chercheurs ont été recrutés au niveau des centres de recherche en Algérie. Hafid Aourag a fait observer que le nombre de chercheurs a fait un grand bond en avant passant de 17 000 en 2008 à 32 000 en 2013. Ainsi le ratio qui était de 580 chercheurs par million d'habitants en 2008 est passé à 865 chercheurs par million d'habitants en 2013, la norme étant de 1 000 chercheurs par million d'habitants. On s'en rapproche, estime-t-il. Il n'y a que deux ministères qui collaborent avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dans le domaine de la recherche scientifique, déplore-t-il. Il s'agit du ministère de la Défense nationale et du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. A propos du classement des universités dans le monde, il ne veut rien dire, affirme-t-il. L'Algérie a son propre classement national, dit-il. Pour la cinquième fois consécutive, c'est l'université Mentouri de Constantine qui se classe à la première place en Algérie (1re au Maghreb et en Afrique francophone). Enfin, M. Aourag a annoncé la préparation du 3e plan quinquennal de la recherche.


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