Algérie

Le premier bilan de Haftar



Plus de 510 morts, tel est le bilan de l'ANL
Dans la localité de Kasr Ben Ghashir, près de Tripoli, ce sont «au total, 129 victimes civiles dont 29 morts, (qui) ont été vérifiées», cette semaine, a assuré le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, au cours de son point de presse quotidien, à New York.
La situation dans laquelle se trouve la Libye, depuis le lancement d'une offensive contre Tripoli menée par l'Armée nationale libyenne autoproclamée du général à la retraite Khalifa Haftar, le 4 avril, peine à se décanter alors que les deux parties reçoivent des renforts et des armes ces jours derniers. Embourbé malgré ses multiples appels à l'adresse de ses troupes pour «redoubler d'efforts» afin de s'emparer le plus vite possible de la capitale, Haftar multiplie également les contacts avec les dirigeants occidentaux afin d'arracher leur soutien sous prétexte de son engagement en faveur de l'éradication de la menace terroriste.
Il n'empêche, son offensive censée durer quelque quarante-huit heures, tout au plus, en est bientôt à son deuxième mois, et la résistance acharnée que l'ANL rencontre ne présage pas d'un succès dans les semaines qui viennent. En s'engageant sur la route de la capitale libyenne, Tripoli, l'ANL a jalonné sa progression par de nombreux morts et des centaines de blessés. Ainsi, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé hier que cette attaque brutale s'est soldée par 510 morts et 2.467 blessées, depuis le commencement de l'opération et les bombardements des quartiers résidentiels de la capitale par la puissante milice du maréchal Haftar n'ont épargné ni les écoles ni les hôpitaux. Quant au climat de chaos et d'insécurité, il a été de beaucoup aggravé par l'offensive déclenchée début avril contrairement aux objectifs dont se targue le maréchal Haftar qui se veut le champion de la lutte contre les factions terroristes, factions dans lesquelles il place pêle-mêle les autres milices de Misrata, Zintan et zawiya qui lui sont farouchement- hostiles. En témoigne l'annonce de nouvelles victimes enregistrées au lendemain des raids aériens que l'ANL a effectués voici une semaine à peine, au sud de la capitale Tripoli. C'est dans la localité de Kasr Ben Ghashir qu'ont été identifiées les nouvelles victimes civiles de ces attaques aériennes, selon les déclarations de l'Organisation des Nations unies.»Au total, 129 victimes civiles dont 29 morts, ont été vérifiées depuis début avril», a assuré le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, au cours de son point de presse quotidien à New York. Il a en outre précisé que les chiffres disponibles concernent uniquement les cas individuellement vérifiés mais que la prudence doit être de mise dans la mesure où il se peut que davantage de victimes civiles aient été tuées dans ces raids de l'ANL. «C'est donc un nombre minimal» a averti le porte parole du SG de l'ONU qui a également fait mention de quelque 75 000 personnes déplacées par les affrontements qui se déroulent autour de Tripoli, parfois avec une rare violence, sachant que 10 000 déplacés ont été enregistrés pour la seule semaine écoulée. L'ONU qui a, sans cesse, dénoncé les contraintes voire même les empêchements auxquels se heurtent les agences et ONG humanitaires, dans les zones de combat, déplore un manque de financement pour les opérations de secours qui justifie l'appel urgent lancé pour recueillir quelque 10,2 millions de dollars nécessaires à ces actions.
Les observateurs s'accordent à dire que les combats vont perdurer, au fur et à mesure des livraisons d'armes et d'arrivée de renforts, même si, officiellement, certaines capitales affichent volontiers leur souhait de mettre fin aux hostilités à travers un cessez-le-feu qui renverrait dos à dos agresseur et agressé et qui donnerait au maréchal Haftar l'avantage d'un maintien injustifiable sur ses positions actuelles. Un scénario dont la première conséquence sera la plongée de la Libye dans un chaos où les groupes terroristes se retrouveront comme des poissons dans l'eau.


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