Le précurseur de la fiction, Edison, lui-même un vrai savant, n'avait pas prévu l'avenir de ses propres découvertes et les auteurs de la science-fiction de l'année 1965 ne pouvaient être proches de l'an 2100 que Jules Verne le fut dès 1875 .
Ce créateur fascinant par sa poésie puissante et sa vision surprenante du monde moderne avait vu représenter, le 20 avril 1853 sur la scène du théâtre lyrique Le Colin Maillard, une opérette en un acte dont l'auteur avait écrit le livret avec Michel carré et dont son ami Aristide Hignard composa la musique. Il avait eu un succès foudroyant pour ses quarante représentations, puis l'année suivante, le dramaturge laissa le théâtre lyrique et se mit au travail dans son petit logement du boulevard Bonne Nouvelle. Il publia alors la première version de Maître Zaucharins en 1854 ensuite Un hivernage dans les glaces en 1855. Le littérateur avait fait la connaissance de sa future épouse le 10 janvier 1857, dénommée Honorine Anne Hébé Morel, veuve de 26 ans et mère de deux fillettes. Deux ans plus tard, Jules Verne entreprit ses voyages en Angleterre, en Ecosse, en Norvège... Sans renoncer à l'expression dramatique, il offrit en 1860 une opérette mise en musique par Hignard aux Bouffes parisiens dirigés par Offenbach et l'année d'après, il proposa une comédie écrite en collaboration avec Charles Wakllut à Vaudeville intitulée Onze jours de siècle. Le 3 août 1861, le conteur avait eu un fils nommé Michel Verne et c'est vers 1862 que réellement l'écrivain débuta sa carrière véritable en présentant à son éditeur Hetzel Cinq semaines en ballon pour signer un contrat de 20 ans d'engagement. Ce fascinant roman était sorti au cours de l'année même, en décembre, remportant un succès triomphal en France. Or, Jules Verne collabora avec le Magazine d'éducation et de récréation, et dès le premier numéro du 20 mars 1864 avaient été éditées Les aventures du capitaine Hetteras avant leur publication en volume. Pendant ce temps, sortit Voyage au centre de la terre, suivi en 1865 de La Terre à la Lune qui avait été également publié dans le journal des débats en feuilleton en plus de Autour de la Lune. Juste après en 1866, son premier grand succès, le magicien de la science-fiction loua une maison au Crotoy et acheta son petit bateau baptisé du prénom de son fils le Saint-Michel, l'aménageant en lieu de travail ou il avait écrit Les voyages extraordinaires. L'année qui suivit, en avril, il partit pour les Etats-Unis avec son frère Paul à bord du Great Eastern, un grand navire à roues construit pour la pose du câble téléphonique trans-océanien et, dès son retour, Jules Verne plongea sans tarder dans Les vingt mille lieues sous les mers. Parmi ses illustres 'uvres : Les enfants du capitaine Grant en 1867, Le tour du monde en quatre-vingts jours en 1873, L'île mystérieuse en 1874, Michel Strogoff en 1876, Les Indes noires en 1878, Les tribulations d'un Chinois en Chine et Les cinq cents millions de la Begum en 1879, Le rayon vert en 1882, Kéraban, le têtu en 1883, L'archipel en fer en 1884, Mathias Sandorf en 1885, Robert le conquérant en 1886, Deux ans de vacances en 1888, Le château des Carpathes en 1896, Le superbe Orénoque en 1898, Un drame en Livonie et Maître du monde en 1904. La majorité ont été écrites à bord du Saint-Michel qu'il avait nommé son cabinet de travail flottant. Dans l'année 1872, le précurseur de la science-fiction s'est installé à Amiens, la ville natale de sa femme. Deux ans plus tard, il acheta un hôtel particulier puis un vrai yacht, le Saint-Michel II. Certes, il sut gérer authentiquement le patrimoine littéraire comme il avait réussi gloire et fortune. Jules Verne ne s'était pas arrêté là, il acheta ensuite le Saint-Michel III. En 1871, il perdit son père puis sa mère. Le romancier renonça alors à sa vie voyageuse et vendit son yacht. Il jeta l'ancre à Amiens où il prit ses fonctions d'administrateur et littérateur : «Paris ne me reverra plus !» a-t-il écrit à l'une de ses s'urs en 1892 ; Son frère mourut en 1897 et lui fut atteint de la cataracte en 1902. Cet auteur avait travaillé jusqu'à ce qu'il ne pouvait plus tenir une plume comme il disait en présence d'un écrivain italien : «Quand je ne travaille pas je ne me sens plus vivre !» A noter, enfin, qu'il avait encore écrit dix livres avant de mourir le 24 mars 1905 dans sa maison d'Amiens. Pour lui le réel n'est que l'envers de la conception et le progrès c'est la démocratisation du savoir.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 27/09/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Oki Faouzi
Source : www.lnr-dz.com