Algérie

Le Pr Tayeb Hafsi, HEC à Montréal



Interrogé sur la polémique qui a suivi les blocages dont est victime l'entreprise Cevital et les attaques contre son patron, en marge du Colloque organisé par l'Inped de Boumerdès sur "Les modèles de management pour l'Algérie", le professeur Tayeb Hafsi, HEC à Montréal, a affirmé que "l'Etat va sortir perdant de cette affaire, quelle que soit la décision prise". Pour M. Hafsi, dans une telle polémique, on perd toujours. "De toute manière, cette affaire ne sert ni Cevital ni l'Etat".L'éminent économiste trouve anormal qu'on traite les entreprises privées, créatrices de richesses, de voleurs. "Ce sont des partenaires de l'Etat, ce dernier doit, au contraire, les valoriser aux yeux de la population", ajoutant que l'Etat constitue, aujourd'hui, le frein principal pour le développement de toute entreprise privée. "L'Etat n'a pas la volonté de freiner mais il est à l'origine de cette incompréhension de ce que représente le secteur privé pour le développement de l'économie nationale". Et il ajoute qu'il n'y a point de salut pour l'économie nationale sans le privé. "Le redressement de l'économie, c'est l'entreprise privée, pas autre chose, qui en est l'acteur majeur", a t-il ajouté, précisant que les entreprises publiques sont là pour jouer un rôle subsidiaire aussi important, notamment dans le domaine des infrastructures et du service public.M. T.


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