La décision de réouverture des mosquées et des plages est acceptable dans la mesure où elle sera accompagnée des mesures d'hygiène et de prévention contre la propagation du Covid-19. Le déconfinement progressif est une nécessité pour l'Etat sur le plan socioéconomique, mais il doit être accompagné par la maîtrise des moyens humains et matériels des hôpitaux afin de gérer au mieux la situation pandémique car la menace est toujours présente.Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C'est ainsi que s'est exprimé, hier mercredi, sur les ondes de la Radio nationale, le professeur Ketfi Abdelbasset, chef de service du Covid-19 de l'hôpital de Bouira. Il a accueilli favorablement la décision des hautes autorités du pays pour la réouverture progressive des mosquées, des plages et des lieux de loisirs, mais il n'a pas manqué d'insister sur le respect des gestes barrières pour stopper la propagation du virus. Dans le même sillage, il s'est montré confiant quant aux mesures prises par le ministère des Affaires religieuses, en coordination avec les autorités sanitaires, pour la prise en charge de toutes les mesures barrières, déclarant que « le respect des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie dans tous les lieux publics pourraient bien s'adapter et s'appliquer dans leur strict respect au niveau des lieux de culte ».
Le professeur en épidémiologie estime que la dernière décision des hautes autorités s'inscrit dans le cadre d'un plan de déconfinement progressif, considérant que le volet économique est une réalité incontournable pour le gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire que traverse le pays. « Les considérations sociales et économiques sont certes majeures dans la politique du gouvernement, mais cela n'exclut pas la priorité de la gestion des structures hospitalières », indique-t-il, et dans le même sens , il avertit contre le relâchement dans une conjoncture où « le danger est toujours présent ». Plus explicitement, il dira que les instances sanitaires doivent veiller à gérer au mieux les potentialités des structures sanitaires. « Au moment où l'option du confinement total apparaît comme un choix quasi-impossible, toutes les démarches politiques doivent être centrées sur l'amélioration de la gestion de la crise sanitaire de coronavirus au niveau des hôpitaux », affirme-t-il. Ceci, pour avertir sur le manque enregistré au niveau du service qu'il dirige, soulignant que le service réanimation de l'unité Covid de l'hôpital de Bouira souffre d'un certain nombre de « carences », citant à ce sujet le problème des capacités d'accueil des patients atteints de coronavirus, en raison du manque de ressources tant humaines qu'en termes de moyens matériels.
A. B.
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Posté Le : 06/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelhalim Benyellès
Source : www.lesoirdalgerie.com