Algérie

Le pouvoir veut impliquer l'opposition et « dégager » sa responsabilité en cas d'éventuelles fraudes



A travers la déclaration faite par le ministre de l'Intérieur, selon laquelle l'APN sera chargée de la révision du code électoral, le pouvoir en place souhaiterait que l'opposition soit impliquée dans ce projet, comme fut le cas en 2003, quand les modifications du parti majoritaire au Parlement, à l'époque, avaient été toutes adoptées. La position du pouvoir a pour objectif de ne plus être obligé de fournir « des garanties » à la veille de chaque rendez-vous électoral.Ainsi, le ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia, en chargeant les députés de l'Assemblée nationale de proposer un projet de loi portant révision du code électoral, veut « dégager » la responsabilité du pouvoir. Pour mémoire, le bureau de l'APN s'est opposé, à plusieurs reprises, à la proposition des projets de lois modifiant ledit code, sous prétexte que le gouvernement devait proposer un projet dans ce sens.
Le fait que le pouvoir ne s'oppose pas à une révision du code électoral par l'opposition signifie que ce même pouvoir a une volonté d'en finir avec les boycotts, qui restent une tache d'huile lors de chaque rendez-vous électoral, depuis 1997. Par ailleurs, les garanties relatives à la convocation des observateurs étrangers pour la supervision des prochains rendez-vous électorales, données par le président Bouteflika, dans son dernier discours à la nation, doivent être interprétées comme un appel de la part du président de la République à l'opposition pour proposer des articles pour modifier le code électoral et lutter contre d'éventuelles fraudes.


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