Algérie

Le pouvoir d'achat mis à rude épreuve Derniers jours de la fièvre acheteuse avant l'Aïd à Hadjout



Le pouvoir d'achat mis à rude épreuve                                    Derniers jours de la fièvre acheteuse avant l'Aïd à Hadjout
Ce rituel de dernière minute a, a priori, tendance à se répéter chaque année durant pareille période. Par contrainte financière, calcul ou par manque de temps, les retardataires se résignent souvent, faute d'alternative, à se rabattre sur les stocks non écoulés. « Je n'ai pas le choix. La table du mois de Ramadhan a fortement usé mon budget mensuel. Ce n'est qu'il y a deux jours que mon patron a versé mon salaire et que je peux enfin choisir des habits pour mes enfants », avoue un père de trois enfants de Hadjout, qui au sortir de chaque magasin d'habillement se plaint de la cherté ambiante. « Rien que pour l'ensemble de ma fille âgée d'à peine 12 ans j'ai déboursé 4500 DA et encore ce n'est pas de la marque », confie-t-il. « Les prix de vêtements, particulièrement ceux des enfants connaissent cette année une flambée exceptionnelle. Cela est dû notamment à la diminution de l'offre, engendrée en grande partie par la non disponibilité des produits en provenance de Syrie au demeurant très prisés en Algérie », explique un commerçant du centre-ville de Hadjout. Cela dit, le manque de l'offre en provenance de Syrie a été pallié en quelque façon et à défaut du made in Algeria par le made in China. « Même le made in China se vend cher par rapport aux années précédentes », atteste une dame. « J'ai l'habitude d'attendre jusqu'aux tout derniers du mois de Ramadhan pour acheter des vêtements à mes deux garçons. Le choix de cette période n'est pas fortuit, car on peut facilement marchander dans la mesure où le commerçant évite techniquement d'avoir entre les mains un stock mort après l'Aïd », avoue la même dame. Décidément, les calculs de cette dernière interlocutrice se sont avérés faux, puisque la ruée vers les vêtements n'a pas du tout baissé. « Tant qu'il y a des clients, comme c'est le cas ces jours-ci, les prix ne risquent pas de baisser. C'est tout simplement la loi de l'offre et de la demande », justifie ainsi un autre commerçant la stabilité des prix à leur plus haut niveau. Même topo aux rayons des vêtements pour adultes. Les jeunes s'engouffrent dans les magasins par dizaines. « Comme dit l'adage : d'une pierre deux coups. Je m'explique, au lieu d'acheter deux fois les vêtements alors que mon budget est limité à 16 000 DA, je vais me contenter d'un jean, d'un tee-shirt et d'une bonne paire de baskets que je vais mettre le jour de l'Aïd et le jour de la rentrée universitaire », affirme un jeune bachelier de Hadjout. Cette solution semble aussi emballer, ici à Hadjout, d'autres étudiants et même des lycéens, d'autant que les prix des vêtements de marque même ceux de la contrefaçon ne sont pas du tout à la portée de tout le monde. « Si le début du mois de Ramadhan a fait le bonheur des marchands de fruits et légumes ainsi que les bouchers, ces derniers jours ont rendu un grand sourire aux vendeurs de vêtements. Finalement, le moins loti de toute cette histoire est le consommateur dont le pouvoir d'achat ne cesse de prendre des coups », résume Mohamed, un poète de Hadjout.


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