Algérie

Le pourrissement!


Chaque rencontre avec la tutelle, que ce soit le ministère de la Santé ou le département de l'enseignement supérieur, marque une nouvelle impasse.La tension monte d'un cran entre les médecins résidents et la tutelle. Rien ne va plus entre les deux parties. D'une part, les blouses blanches n'en démordent pas et campent sur leur position. D'autre part, depuis le début de leur grève le courroux des médecins résident n'a cessé de croître. Il a été ces derniers jours, poussé à son paroxysme. Leur démarche de boycotter la deuxième session de l'examen du Diplôme d'études médicales spécialisées (Dems), qui devait se dérouler lundi matin, démontre justement cette hargne. L'examen s'est tenu comme prévu, mais l'ensemble des résidents n'a pas été au rendez-vous. Le jusqu'au-boutisme des contestataires est aujourd'hui bien affiché. A chaque avertissement brandi de leur part, l'action sur le terrain n'a pas tardé à suivre. Après le boycott du Dems pour la seconde fois, ils menacent de recourir à la démission collective. Ils tiennent, par des démonstrations de force de ce genre, à montrer une résolution sans faille, si le gouvernement ne se plie pas à leurs doléances. A présent, l'année blanche se dessine de plus en plus et le malaise ne fait que croître. Par ailleurs, cette succession d'événements n'est pas faite pour réjouir le ministère de tutelle. Après avoir repris le train des négociations avec les représentants des médecins résidents, et proposé de régler quelques points inhérents à leur plate-forme de revendications, la réponse de ces derniers a été l'échec. Mokhtar Hasbellaoui ne contrôle pas la situation qui traîne et qui a engendré le pourrissement. Le secteur de la santé vit aujourd'hui ses heures les plus sombres. Les autorités concernées ont usé de différents moyens pour calmer les tensions, mais en vain. Des interventions qui n'ont pas fait l'unanimité au sein du corps médical. Les médecins résidents ont récemment dénoncé le traitement dont ils ont fait l'objet lundi dernier, suite à l'interpellation de dizaines de leurs homologues. C'est ce qu'ils soulignent dans l'un de leurs communiqués disant que «ce boycott devait se dérouler dans un cadre serein au niveau de la Faculté de médecine de Ben Aknoun». Par le biais du même document, l'auteur du texte a regretté que les boycotteurs aient été accueillis par un «imposant dispositif sécuritaire de répression». Ils ont par ailleurs mis en évidence les multiples «arrestations musclées ainsi que les déportations illégales sans aucun fondement, hormis le fait d'être médecin». Ainsi, le collectif juge que des actions d'une telle sorte «sont contraires aux droits individuels garantis par la Constitution». Cela fait quatre mois, que les médecins résidents sont en grève. Chaque rencontre avec la tutelle, que ce soit le ministère de la Santé ou le département de l'enseignement supérieur, marque une nouvelle impasse.
Les leaders du mouvement déplorent ce qu'ils disent être de l'inaction de la part du gouvernement. Et ce, en dépit des proportions alarmantes que cela a pris et continue de prendre.
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