Algérie

Le pourrissement



Le pourrissement
A l'appel de deux syndicats de l'Education nationale, les enseignants ont débrayé hier par solidarité avec les enseignants contractuels et vacataires en grève de la faim, toujours bloqués à Boudouaou. Le bras de fer entre ces derniers et leur tutelle a pris pour le moins un virage inattendu après les dernières déclarations de Benghebrit qualifiées de très graves par la corporation des enseignants. Des accusations qui trahissent la grande nervosité de la ministre et son incapacité à trouver une solution au problème devant la volonté des grévistes, en particulier, et des contractuels, en général, à aller jusqu'au bout de leur principale revendication.Décrétant le point de non-retour, les enseignants contractuels et vacataires exigent une intégration directe sans passer par le concours de recrutement. La ministre ne veut rien entendre se défaussant sur la fonction publique adoubée en cela par le ministre du Travail. La situation est telle qu'elle peut exploser à tout moment. Les propos de Benghebrit, relayés par la presse, allant jusqu'à accuser des contractuels d'avoir été recrutés grâce à des passe-droits, n'ont en fait rien apporté de concret au dossier. La ministre aurait été plus inspirée à chercher une solution consensuelle que de s'aventurer sur une pente glissante. Il aurait été plus judicieux de recevoir une délégation des contractuels dans le bureau de la ministre pour dégoupiller la situation au lieu de laisser les choses s'envenimer à l'extrême.A titre d'exemple et sans faire aucun parallèle, la ministre française de l'Education n'hésite pas à ouvrir ses portes même aux parents d'élèves en cas de contestation. Mais apparemment, l'exemple français dans la gestion n'est pas pris en compte contrairement à ses «conseils» sur le programme éducatif national. La journée de débrayage d'hier sonne comme un refus irrémédiablement consommé par le Cla et le Cnapest de la Charte d'éthique et de la déontologie signée entre la ministre et huit syndicats de l'Education.Une partie du Snapest a pris fait et cause en faveur des grévistes de la faim. Mais au-delà de cette journée d'arrêt des cours, l'effet boule de neige peut avoir de réelles conséquences sur le troisième trimestre, particulièrement pour les classes en fin de cycles, d'autant plus que le concours n'est prévu que pour les derniers jours d'avril. Reste maintenant à deviner la réaction des uns et des autres même si l'issue du combat des contractuels est connue d'avance.




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