Algérie

Le «poumon» de la capitale menacé



Le lac de Réghaïa va connaître un dénouement heureux. Une réunion du gouvernement a été consacrée à l'examen d'un ensemble de mesures pour protéger ce patrimoine naturel connu pour sa biodiversité et le dernier vestige de la Mitidja par ses zones humides et marécageuses. Parmi les mesures d'urgence qui seront prises, il y a la décision de «renforcement du contrôle des établissements classés zones industrielles et du classement immédiat du site conformément à la loi 11-02 relative aux aires protégées, dans le cadre du développement durable et l'éradication des habitats précaires se situant à l'intérieur de la réserve», précise-t-on. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables a souligné que «le lac constitue aujourd'hui l'unique vestige de l'ancienne Mitidja marécageuse avec une superficie de plus de 1 500 ha, regroupant une diversité remarquable de milieux naturels. Et d'ajouter «compte tenu des pressions grandissantes et les usages non compatibles avec la vocation du site, ce dernier risque de perdre une partie de ses particularités écologiques et paysagères et de ne pas conserver son naturel et sa durabilité», a-t-elle affirmé.Ce lac classé zone humide à l'échelle internationale, est aujourd'hui réduit à un réceptacle de déchets et détritus et autres matières et produits chimiques sources de toutes les formes de pollution qui affectent l'écosystème et la biodiversité qui caractérise ce lac d'envergure internationale.
Depuis des décennies, la société civile alertait les pouvoirs publics sur la dégradation qui frappe de plein fouet le lac de Réghaïa sans que cela ne provoque une réaction de la part des décideurs de la chose publique. Le seul poumon qui reste à la capitale et ses environs. Il est temps d'asseoir un véritable plan à même de réhabiliter en bonne et due forme ce site de biodiversité et ce patrimoine naturel.
Les spécialistes de l'environnement et des zones humides évoquent l'utilité et le rôle prépondérant des lacs et des espaces naturels en indiquant que «les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l'eau, qui remplissent diverses fonctions, leur conférant des valeurs biologiques, hydrologiques, économiques et sociologiques remarquables, ce sont des milieux de vie remarquables pour leur biodiversité qui participent à la régulation du débit des cours d'eau. Elles ont une grande qualité paysagère, et sont des lieux de détente, de découverte et de loisirs, propices à de nombreuses activités récréatives», attestent les experts de l'environnement et des zones humides.
Le lac de Réghaïa renferme toutes les espèces qui s'adaptent aux normes de la biodiversité et l'écosystème. Il est menacé de ne plus accueillir les oiseaux migrateurs qui venaient massivement dans un temps récent pour se reproduire. La menace qui émane de la zone industrielle en premier lieu, risque d'hypothéquer le potentiel naturel qui reste dans cet espace humide et de biodiversité par excellence.
Il faut rappeler que le lac du Réghaïa a été classé patrimoine universel par Ramsar en 2002.
Les amoureux de la nature et les spécialistes de l'environnement et les zones humides se débattent pour «la requalification de cet espace et la protection du patrimoine naturel dont il regorge, nous avons établi un diagnostic pour définir les menaces, les potentialités, les opportunités, les faiblesses, par la suite établir un plan d'action qui permettra une gestion durable de ces milieux et aussi la sensibilisation et l'éducation à l'environnement à travers une cité de l'environnement qui est un pavillon d'exposition», rappellent les experts de l'environnement des zones humides.


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