Algérie

Le poulet vend chèrement sa peau EN DEPIT DES AIDES DE L'ETAT AUX ELEVEURS


Le poulet vend chèrement sa peau EN DEPIT DES AIDES DE L'ETAT AUX ELEVEURS
Les clients impuissants devant des prix agressifs
Le poulet a battu tous les records cet été atteignant par moments les 490 DA le kg sur le marché.
Ceux qui avaient prédit un retour à la normale après la première semaine de l'Aïd se sont trompés sur toute la ligne, puisque le prix du kilogramme de poulet demeure encore très élevé aux yeux de beaucoup d'Algériens, comparé aux 250 DA fixés par le gouvernement pour aider ceux qui n'ont pas les moyens de s'acheter un kg de viande rouge. Ayant battu tous les records cet été, atteignant durant le mois de Ramadhan le seuil mythique de 490 DA le kg, le poulet est, certes, disponible partout, mais son prix n'est pas à la portée de tout le monde, particulièrement les petites bourses qui trouvent excessifs les prix affichés, actuellement, sur le marché. En effet, malgré une légère baisse, le poulet fait de la résistance en se maintenant autour de 400 DA le kg. Selon un commerçant établi à Kouba, c'est en raison de la très forte demande qui a dépassé largement l'offre que les prix ont flambé pendant le mois de Ramadhan, dit-il. Lorsqu'on lui a demandé pourquoi les prix tardent à revenir à la normale, c'est-à-dire, 250 DA le kg, voire moins comme ce fut le cas, notamment durant le mois de juin, il a hoché la tête, soulignant que c'est pratiquement impossible en raison surtout de la situation difficile vécue par les producteurs. «La plupart ont été confrontés à d'énormes difficultés et n'ont dû leur salut qu'à la faveur de la hausse des prix du poulet intervenue sur le marché. Criblés de dettes qui ont dépassé parfois les 500 millions de centimes, certains se sont retrouvés vite sur la paille», nous a-t-il confié. C'est vrai qu'en été, les éleveurs sont très stressés à cause, notamment des nombreuses maladies auxquelles sont exposés les poussins. C'est vrai, aussi, que durant cette période, ils enregistrent de nombreuses pertes. Mais, cela ne saurait justifier, cependant, cette incroyable flambée des prix enregistrée cette année. En l'espace de deux ou trois semaines, le poulet est passé de 180 à 490 DA le kg. Soit, une augmentation de plus de 170%! D'habitude, la hausse est maîtrisée, dépassant rarement les 30 ou 40%. Alors pourquoi ce grand écart' D'autant que le gouvernement a mis à la disposition des éleveurs tous les moyens dont ils ont besoin pour les encourager à améliorer leur production. Mieux, il a mis la main à la poche, en les exonérant de certaines taxes pour maintenir le prix du poulet autour de 250 DA le kg. De leur côté, les éleveurs s'étaient engagés à le vendre sur le marché au prix convenu. A croire que l'accord est définitivement rompu et que les producteurs attendent un autre geste fort du gouvernement qui avait annoncé, récemment, qu'il envisageait de reconduire la mesure portant suppression de certaines taxes afin de venir en aide aux éleveurs. Rachid Benaïssa y est favorable, mais souligne que la balle est dans leur camp et qu'ils doivent s'organiser et s'impliquer davantage dans leur travail pour booster la production et permettre au secteur agricole d'être plus performant. En attendant, les citoyens qui ont mis depuis longtemps une croix sur les viandes, n'ont plus le choix et sont obligés de se rabattre sur la viande de poulet pour préparer leurs plats. D'autant que le poisson est, lui aussi, hors de prix, malgré l'abondance de ce produit, otage des mandataires et d'une poignée de pêcheurs qui font la pluie et le beau temps et règnent en maîtres sur le secteur.
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