Algérie

Le poulet fait encore des siennes



Le poulet fait encore des siennes
Le poulet prend des ailesMoult raisons sont avancées par les opérateurs de ce marché juteux.«Les prix sont libres!» C'est derrière cette vérité économique évidente, bien sûr, que se dérobent les différents responsables des diverses instances économiques auprès desquels l'on s'enquiert du pourquoi de la hausse soudaine du prix du poulet sur les étals des marchés.En effet, le prix du poulet de chair, tout comme celui des oeufs, connaît actuellement une hausse que le chef de famille lambda ne comprend pas. Economiquement parlant, il s'agit là d'une conséquence des prix de nourriture destinée à alimenter les élevages de poulets de chair ou les poules pondeuses.Ce précieux intrant oscille actuellement entre 7000 et 10.000 DA le quintal, alors qu'il n'excédait pas la fourchette située entre 3000 et 4000 DA. Devenu plus cher, cet aliment est, en plus, difficile à se le procurer.Les avis sont multiples et différents. Ils n'arrivent cependant pas à convaincre la ménagère qui ne voit là, que de la pure spéculation et l'avidité de gains des marchands de volaille. Elle dénonce par la même occasion la passivité de l'Etat et n'a que faire des lois de l'offre et la demande qui régissent implacablement le marché.En été, la chaleur est évoquée pour expliquer la valse des prix, en hiver la météo en est la cause, les deux raisons sont alimentées et entretenues habilement par les commerçants, les éleveurs, les propriétaires de centres d'abattage qui dénoncent les circuits commerciaux en se lançant la balle chacun de son côté.Après la relative accalmie observée au lendemain de l'Aïd El Adha, revoilà de plus belle l'envolée des prix qui atteignent les pics de 320 à 420 DA/ kg le poulet vidé de ses viscères, contre 180/200 quelques semaines auparavant.La dinde n'y échappe pas et l'escalope affiche allègrement 750 DA/kg! La cerise sur le gâteau vient tout naturellement de l'oeuf qui passe de 8-9 DA l'unité à 12 DA.Soit un accroissement d'environ 30%, qui pénalise entre autres le mangeur du sandwich «frites-omelettes» très prisé par les Algériens qui le paient aujourd'hui entre 70 DA et 120 DA (oui messieurs!) après la hausse de concert du prix de la pomme de terre.Mal équipés et craignant les risques climatiques et la mévente encourue, les petits éleveurs se contentent de produire de petites quantités pour ne pas connaître une rupture aiguë de leurs revenus, qu'ils qualifient de «maigres».Les marchands de volaille honnêtes avouent leur impuissance devant ces fluctuations qui perturbent le marché.Certains ont vu leur activité baisser drastiquement en vendant tout au plus une dizaine de poulets, eux qui arrivaient en temps normal à écouler pas loin d'une cinquantaine par jour pour ceux qui sont installés dans des marchés ou des rues bien achalandés.Un confrère rapportait dernièrement que les marchands de volaille sont unanimes pour dire que cette augmentation subite est due à la hausse des prix d'aliments destinés à la volaille, mais aussi «à l'utilisation d'aliments avicoles par les éleveurs de moutons», à la place de l'orge devenu cher suite à la sécheresse des derniers mois.Mais, qu'en pensent les responsables des ministères de l'Agriculture et du Commerce'Une réaction de leur part mettrait les pendules à l'heure et soulagerait certainement les ménages qui ne savent plus où donner de la tête ni quoi comprendre ou penser.




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