Le potentiel agricole exhibé

L'exportation hors hydrocarbures reste l'unique solution pour sortir de la crise qui caractérise le pays depuis des décennies. Voulant booster cette idée, la Chambre du commerce et de l'industrie «Tikjda» la direction du commerce, les services de douanes ont convié plusieurs investisseurs locaux à une journée de réflexion autour du thème. Des entreprises publiques et privées ont participé à ce rendez-vous organisé à la Maison de la culture Ali Zaâmoum. Gica SEG, Top Rech Industry group Merzouk, Lit Mad spécialisé dans la literie, Diagn Pharm dans la production des réactifs médicaux, l'unité de production mayonnaise et oeufs d'El Hachimia, Etablissement poterie Khendriche... sont autant de producteurs et industriels venus présenter leurs savoir-faire et produits. La wilaya et depuis l'arrivée du nouveau wali a mis en place une cellule d'écoute et d'accompagnement au profit des investisseurs intéressés par la wilaya de Bouira qui, faut-il le préciser, dispose de deux grandes zones industrielles à Oued El Berdi et une en projet à Dirah. Le regroupement a vu aussi la présence des pourvoyeurs de fonds, que sont la Trust Bank, la BEA, la BNA, la BDL, le CPA. Les services des douanes ont expliqué les mécanismes juridiques mis en place et les facilitations accordées aux exportateurs.Le wali a insisté sur la nécessité d'aller vers l'exportation des produits agricoles. Dans ce domaine, un oléiculteur de M'Chedallah a vu son huile d'olive primée en or, lors de la dernière foire de Paris. «L'huile d'olive est un créneau qui peut introduire le marché européen». La société Gica Sour El Ghozlane, producteur de ciment exporte déjà ses produits vers l'Afrique. Une entreprise présente à l'exposition a marqué les esprits, surtout qu'elle bénéficie d'une réputation qui a largement dépassé les frontières algériennes. Toptech Industry Group s'est spécialisée dans le recyclage des emballages. L'Algérie a un vrai problème de déchets. En 2018, et selon la revu hollandaise Iswa, l'Algérie a produit 13 millions de tonnes de déchets mal recyclés ou correctement détruits. Dans l'espoir de remédier à ce déficit, l'entreprise Toptech est venue occuper le terrain pour d'abord éduquer le citoyen en le motivant, collecter les déchets et les recycler ensuite. La Sarl veut prendre en charge au moins 19% des déchets dont le verre, le plastique, le carton en plaçant des unités de collectes intelligentes appelées des UNO à des points précis de la ville: trottoir, place publique, des centres commerciaux et sur les plages. En associant directement le citoyen par des bonus, la collecte se fera au point de départ et la situation sera alors maîtrisée. La Sarl domiciliée à la zone d'activité de Bouira travaille depuis quatre années avec ses propres fonds sans aucune aide ou soutien étatique public. Pour permettre la concrétisation de ces nombreuses initiatives, le wali a annoncé la mise en place d'une commission locale pour booster l'exportation qui reste l'unique solution à la mise en place d'une économie nationale saine et pérenne. La commission rendra compte périodiquement au wali et présentera des bilans de ses activités.