Algérie

Le porte-parole du gouvernement et le cas des Algériens détenus à Guantanamo



«Il n’existe aucun accord d’extradition pour le moment» Moins de 24 heures après les déclarations de l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, l’Algérie officielle réagit par la voix de son ministre de la Communication et néanmoins porte-parole du gouvernement. En effet, M. Abderrachid Boukerzaza a démenti les informations de Robert S. Ford faisant état de la libération de certains détenus algériens de Guantanamo. «Pour le moment, il n’existe aucun accord d’extradition» avec les Etats-Unis d’Amérique, «ni même d’ailleurs avec la France, la Libye et la Tunisie». Intervenant, hier, lors du point de presse hebdomadaire, le ministre de la Communication estime que l’affaire de libération des détenus algériens condamnés à l’étranger n’est pas à l’ordre du jour. Mais, il se trouve, selon lui, qu’ils «pourraient être déchus, à leur retour dans leur pays d’origine, des droits dont ils jouissent dans leur détention à l’étranger». En tous les cas, le représentant du gouvernement a indiqué qu’il n’y a pas, aujourd’hui, d’accord spécifique signé en matière d’extradition et que, dans ce genre de situation, il faut des accords préalables entre les deux pays. Une mise au point qui sonne comme une fausse note dans les très bonnes relations qu’entretiennent Alger et Washington et où l’ambassadeur aurait, peut-être, une part de responsabilité, car Alger n’a pas encore «avalé la pilule» des entretiens qu’a eus le diplomate américain avec les leaders de certains partis politiques algériens principalement sur la question de la révision constitutionnelle. Chose qui a été vivement dénoncée par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, allant jusqu’à parler d’immixtion dans les affaires internes de l’Algérie. Tout récemment, l’ambassadeur américain a saisi l’occasion d’une rencontre pour minimiser la polémique née de ses entretiens et a, par contre, mis en exergue l’excellence des relations entre les deux pays. Avant-hier, M. Ford a évoqué la disponibilité des USA à signer un accord global avec l’Algérie en matière de sécurité et dans la foulée il a fait cette déclaration : «Nous sommes satisfaits des explications fournies par les autorités algériennes concernant certains cas de détenus et nous sommes prêts à collaborer dans le sens de leur libération». Pour rappel, les USA ne sont pas insensibles à l’expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste. Leur ambassadeur l’a fait savoir à maintes reprises. Et c’est dans ce sens qu’il s’est avancé à dire que les Etats-Unis sont prêts à signer un accord global avec l’Algérie afin de renforcer le dialogue et consolider la coopération entre les deux pays. L’ambassadeur américain a estimé que ce protocole d’accord entre dans le cadre d’un long processus enclenché depuis 2000 et s’articulant autour de plusieurs segments de coopération, entre autres, les règles de déontologie, le blanchiment d’argent, la cybercriminalité, la corruption et la lutte antiterroriste. Abed Tilioua


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