Pour M. Mustapha Haddam, porte-parole d'Abdelaziz Belaîd, candidat du Front El Moustakbal à la présidentielle du 12 décembre prochain, seule la légitimité populaire est à même de faire sortir l'Algérie de la situation de crise " multidimentionnelle " dans laquelle elle est enfoncée.S'exprimant, hier à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne III de la Radio algérienne, l'intervenant n'a eu de cesse d'en appeler à la notion de légitimité pour faire passer son message. Au passage, il croit utile de souligner que son parti a eu à se présenter à l'ensemble des élections organisées dans le pays, parce que, précise-t-il, " nous ne croyons pas à la politique de la chaise vide ". M. Haddam tient à signaler que, dès 1962, les pouvoirs qui ont eu à se succéder à la tête de l'Algérie, se sont tous appuyés sur la " légitimité révolutionnaire " pour gérer son avenir. " Pour des raisons générationnelles ", il considère qu'il est temps, désormais, pour les personnes ayant bénéficié de cette légitimité " de passer la main " à travers des élections " propres et transparentes " seules habilitées, dit-il, à donner une légitimité populaire aux institutions. Rappelant que le candidat qu'il représente est né après l'indépendance, l'intervenant juge que celui-ci connaît donc les préoccupations de sa génération et de celle qui est venue après. Du prochain scrutin, il estime qu'il ne devrait pas être précédé du lancement de réformes, " quand on n'a pas la légitimité nécessaire. Et de s'interroger : " qui va engager ces réformes, des personnes désignées, mais désignées par qui ' " Pour lui, il faudrait avoir une " certaines légitimité, " au plan institutionnel et constitutionnel ", pour entreprendre les importants chantiers destinés à gérer la période de crise " multidimensionnelle à laquelle est confrontée l'Etat algérien. A propos de la situation politique actuelle, il observe qu'après le départ de l'ancien président, le pays est en train de vivre une période de transition " qui ne dit pas son nom ", suivie ajoute-t-il, par " une période de contestation " de la légitimité de ceux qui la gèrent. De cette contestation qui s'exprime, les " mardi et vendredi ", dit-il, M. Haddam pense qu'elle ne peut trouver sa réponse qu'à travers un président de la République légitimement élu.
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Posté Le : 11/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika R
Source : www.lemaghrebdz.com