Algérie

Le port d'Alger est toujours encombré


Le port d'Alger connaît toujours une situation de congestion. Malgré les efforts déployés récemment par les pouvoirs publics, beaucoup reste à faire en matière de traitement de containers, selon notre source, qui ajoute qu'« on a ramené le nombre des bateaux en rade de 50 vers la fin juin à 30 navires au 15 juillet dernier. Il y a une certaine amélioration, mais beaucoup reste à faire ». En effet, la situation reste tout de même pénalisante puisque des navires demeurent en rade pendant près d'un mois, voire plus. Et chaque journée d'attente coûte entre 1500 et 2500 dollars au Trésor public. Les pouvoirs publics ont récemment décidé de diriger tous les navires transportant du rond à béton, du bois, des produits alimentaires et divers non conteneurisés vers d'autres ports du pays. D'aucuns pensent que cette mesure risque de s'avérer comme un coup d'épée dans l'eau. D'ailleurs, cette décision a suscité l'inquiétude des opérateurs économiques. « Cette mesure va contribuer à l'allégement de la congestion au niveau du port, mais elle n'aura pas de conséquences considérables », apprend-on de la même source, qui révèle que les autorités portuaires ont entamé une opération d'extension pour dégager de nouveaux espaces pour le transit des containers, au même titre que l'éventualité d'aller vers l'ouverture d'un port sec pour l'évacuation de containers. Il est à signaler en revanche que les raisons structurelles de cet encombrement des plus pénalisant pour l'économie nationale, sont à chercher ailleurs. « Les moyens existants sont inadaptés.Nous sommes toujours au stade de transition. Notre rendement reste faible par rapport aux pays voisins », estime notre interlocuteur, en précisant que le port d'Alger souffre d'un problème « d'espace » pour accueillir le flux de marchandises. D'après lui, l'infrastructure portuaire n'a pas suivi le rythme du développement des importations et des exportations de l'Algérie.Expliquant le goulot d'étranglement au niveau du port, notre interlocuteur impute cette situation aux mesures édictées par le ministère du Commerce, portant obligation de présenter un certificat de qualité phytosanitaire de tout produit entrant en Algérie. « Les mesures concernant la certification des opérations du commerce extérieur n'ont pas été suivies d'explications et cela a créé un goulot d'étranglement. Les gens sont pris de court », dit-il, en signalant toutefois que ces dispositions visent à protéger l'économie nationale et à lutter contre la fraude. Depuis l'instauration de ces mesures, le nombre d'équipes de la direction du commerce chargées de nouvelles missions de contrôle de la qualité reste dérisoire. Notre interlocuteur, pour sa part, demeure convaincu que « les efforts déployés jusque-là doivent se poursuivre ». Il suggère, entre autres, de mettre le paquet sur la mise à niveau de l'infrastructure portuaire et sur la révision du schéma d'organisation actuel. « Notre schéma d'organisation actuel date de 1982. Il est indispensable de le revoir et de l'adapter aux nouvelles mutations de notre économie », préconise-t-il.
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