Algérie

Le pont logistique Oran-Alicante opérationnel en juillet


Actuellement enchantier, le pont logistique intégré Oran-Alicante donnera à la région d'Orande grands atouts pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers.  A la sortie d'Oran, sur la droite del'autoroute qui mène vers Oued Tlélat, des hangars et des bâtiments sont enchantier. C'est l'Europarc industriel, colonne vertébrale du pont logistiqueOran-Alicante, lancé par la Société de développement commercial et industrielde la Méditerranée (SDCIM). Les premiers locaux seront opérationnels à partirde juillet prochain. Ils seront occupés par des entreprises locales etétrangères et des sociétés mixtes. «La première tranche du projet sera livréeen juillet. Ce sont 16 locaux d'une surface de 1.300 m² chacun. Cela représente30% de l'ensemble du projet», explique M. Attar, directeur de la SDCIM. Le pontlogistique est déjà entré en fonction, depuis le lancement il y a deux ans deLatal (logistique, affrètement et transport d'Algérie), une société de droitalgérien, constituée de PME du Languedoc-Roussillon en France. «Latal exportedes produits de la terre de Mostaganem en utilisant le pont logistiqueOran-Alicante», affirme M. Attar. Latal transporte, dans des camions spécialisés,jusqu'au marché européen de St-Charles à Perpignan des produits agricoles viaAlicante. Le pont logistique est un ensemble d'infrastructures constituées debureaux, locaux aménagés et reliés aux réseaux du gaz, d'électricité, dutransport routier et ferroviaire. Il comprend aussi un business center de 5.000m² sur le site de l'Europarc à El-Kerma, un terminal de chargement au port dechargement pour les produits spécifiques. «Le business center comprend unshow-room, des bureaux, le siège de la société SDCIM. Le terminal de chargementau port comprend des magasins spécialisés destinés au stockage de certainsproduits avant leur exportation. Il sera achevé en 2009», détaille M. Attar. Lepont logistique comprend une zone d'activité à Béthioua, tout près du grandcomplexe gazier, dédiée principalement à la pétrochimie. L'ensemble du projetsera achevé en 2009, selon les prévisions de la SDCIM. «Nous avons déjà réalisé70% de la viabilisation, terminé la partie électricité et nous travaillons encollaboration avec la wilaya pour les réseaux d'évacuation et d'alimentation eneau potable. Nous sommes en contacts avec la SNTF pour relier l'Europarc auréseau ferroviaire et une surface de 30.000 m² est destinée à accueillir unezone modale pour le transport et la logistique. Le projet qui sera achevé en2009 créera plusieurs milliers d'emplois directs et indirects», indique M.Attar. L'Europarc sera également relié à la future autoroute Est-Ouest quipasse par Oued Tlélat pour rejoindre Tlemcen. Le pont logistique intégré est leseul et unique projet du genre de la rive sud de la Méditerranée. Soutenue parle gouvernement, l'initiative de lancer un tel projet revient aux hommesd'affaires d'Oran. Le projet devra permettre à la région d'Oran de devenircompétitive pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers. Produire enAlgérie et exporter vers les marchés européens: c'est la nouvelle stratégieéconomique du gouvernement pour développer les exportations hors hydrocarbures.Le projet du pont logistique devra jouer un rôle clé dans la mise en place decette stratégie dans la région d'Oran. Objectif: tirer profit de la proximitéavec les côtes espagnoles et l'Europe, de la main-d'oeuvre bon marché, des prixattractifs de l'électricité et du gaz. La région d'Oran possède en effet desatouts «en béton» pour régner sur l'Afrique du Nord de la Méditerranée. Pourles investisseurs, ces avantages coûtent de l'or. «Le pont logistique prend encharge la zone Oran-Arzew-Mostaganem qui forme le plus important pôle industrielen Algérie», explique M. Attar. Avant d'ajouter: «Il y a en effet lapétrochimie, l'agriculture, la main-d'oeuvre bon marché et surtout la proximitéde l'Europe. Nous sommes à 180 milles des côtes espagnoles, c'est-à-dire sixheures de bateau et une heure d'avion. Il faut tirer profit de cette proximitépour attirer les investisseurs», insiste M. Attar. Toutefois, les investisseursnationaux et étrangers ne se bousculent pas à Oran, comme dans tout le pays.Les avantages d'Oran ne semblent pas peser lourdement dans la balance parrapport aux villes du Maroc et de la Tunisie. Pour M. Attar, l'Algérie peutêtre un pays hôte pour les investisseurs, mais à condition de corriger lesinsuffisances et lourdeurs dans notre système de gouvernance. Une correctionnécessaire dans un monde marqué par une concurrence féroce entre les pays pourattirer les capitaux étrangers et garder les investisseurs nationaux.
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