Algérie

Le pont de Sidi Rached sera-t-il sauvé ?



Subissant les contrecoups d'un glissement de terrain qui remonte auxannées 1900, le pont de Sidi Rached se trouve confronté à des pousséeslatérales qui mettent à rude épreuve sa structure même.Jusqu'ici des opérations «provisoires» sont venues contenir les risquesd'effondrement, sans pour autant espérer stopper l'évolution de ce phénomène.M. Rameche, directeur des travaux publics de Constantine, indique qu'une étudeapprofondie a été confiée au bureau d'études français Simexol, étude qui dureste vient d'être achevée, qui va donc nous permettre d'aller aux causesprofondes de ces poussées qui menacent la stabilité du pont de Sidi Rached. Ilest possible désormais de lancer les travaux de confortement qui s'imposent surla base d'une étude détaillée, apte à nous faire gagner du temps et del'argent. Le pont de Sidi Rached qui est symbole de Constantine, dont il est l'undes plus prestigieux ornements, a été sous la menace depuis toujours duglissement de terrain, qui prend naissance, à hauteur des derniers contrefortsdu plateau du Mansourah surplombant la ligne de chemin de fer dont l'itinérairepasse à proximité de cet ouvrage colossal. Au commencement, les effets de ceglissement, à peine perceptibles, sur la structure du pont n'ont guère inquiétéles usagers de cet édifice quasiment seul à commander les communications deszones Est avec Constantine. C'est ce qui explique que durant plus d'un demi-siècle des véhicules deplus en plus nombreux, de plus en plus lourds, bus et camions de gros tonnages,ont traversé cet ouvrage dans les deux sens sans prêter attention auxvibrations qu'ils exerçaient sur la structure. Cette situation s'est poursuiviedurant des décennies sans que personne, parmi les responsables concernés, n'aitosé y mettre fin. La première cassure franche et visible sur la deuxième arche, à l'entréeEst, fut enregistrée officiellement au début des années 2000, et l'interdictionde la circulation des poids lourds, enfin prononcée, à l'exception des bus,autorisés, à continuer leur oeuvre destructrice.Les services des travaux publics ont dû faire appel à une entreprisespécialisée pour placer un vérin sous le tablier du pont pour en contenir lesdeux «lèvres» qui s'étaient écartées. Mais la vraie cause de cette cassure n'apas été abordée résolument. De sorte que si ce vérin tient toujours, d'autresfissures «sans grande importance», nous dit-on, se sont déclarées, obligeantles services concernés à intervenir, en lançant des travaux dans l'urgence pourles colmater, grâce à une «opération» financière, centralisée, d'un montant de2 milliards de centimes, travaux qui se poursuivent actuellement. Selon M. Rameche, le service des travaux publics, qui vient deréceptionner l'étude Simexol, est en mesure à présent de lancer un appeld'offres pour des opérations de confortement. Ce faisant, il est question,selon le cahier des charges, de s'attaquer au glissement du Mansourah, quiexerce une forte pression sur le pont, et de tenter d'en annihiler les effets.En attendant, la circulation sur le pont n'est permise qu'aux véhicules légers,tandis que les premiers travaux de colmatage sur les arches fissurées sepoursuivent.




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