La crise politique à laquelle se trouve présentement confrontée l'Algérie, résulte de l'interprétation d'articles de la Constitution, " traficotée " à de multiple reprises par le régime, affirme le politologue Abdelaziz Djerrad.Accueilli, dimanche, à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, celui-ci rappelle que cette crise a pris naissance aussitôt après l'application de l'article 102 contraignant le président Bouteflika à quitter le pouvoir, lequel, dit-il, s'est vu transformé en " verrou pour bloquer l'évolution logique de la société algérienne " et bloquer ses revendications.
En se référant aux articles 7 et 8 de la Constitution soulignant que la souveraineté est exercée par le peuple, " surpassant ainsi l'article 102 ", visant, selon lui, " à perpétuer l'ancien régime ", l'intervenant s'étonne que ceux-ci n'aient pas pas été appliqués.
Pour se libérer de ce carcan, M. Djerrad estime utile de " mettre en veilleuse, pour un moment précis " l'article 102 et à accorder la priorité aux articles 7 et 8, afin, explique-t-il, de répondre à une " revendication légitime du peuple Algérien " d'autant, signale-t-il, qu'en son article 12, le texte constitutionnel stipule que l'Etat puise sa légitimité " dans la volonté du peuple ".
Constatant que le pays se trouve à un tournant délicat de son histoire, ce dernier constate que les Algériens restent toujours mobilisés, relevant au passage une " rupture de confiance " entre ces derniers et ses gouvernants, en raison, dit-il, de leur refus d'accepter la présence de personnes installées à la tête de l'Etat dont il juge qu'il faut les remplacer par d'autres " plus crédibles, afin de dépasser la crise " .
Pour éviter au pays une " crise majeure ", ce politologue appelle à prendre rapidement les mesures propres à " éliminer les trois ou quatre personnes posant problème ", à mettre en place les mécanismes et instruments de remise en cause des lois électorales et à proposer une commission indépendante pour organiser et surveiller les prochaines élections présidentielles.
Pour battre en brêche une idée reçue, l''invité tient, d'autre part, à souligner, que la population ne rejette pas tout. Elle rejette, déclare-t-il, les résidus du régime actuel pouvant être remplacés par des compétence nationales, des intellectuels, des universitaires, des magistrats et des avocats honnêtes et patriotes pouvant aider à dépasser la période difficile dans laquelle se trouve enfoncé le pays.
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Posté Le : 15/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H L
Source : www.lemaghrebdz.com