Algérie

Le poisson devient inaccessible



Le poisson devient inaccessible
Cette rareté s'explique par les prix inabordables de certaines catégories de poissons. En période de Ramadhan, les principaux plats sont réalisés surtout à base de viande et de poulet», nous assure, un boucher, dont les prix placardés et perpétuels ne semblent attirer que de rares clients.Une ménagère avoue d'autres raisons : «la grillade de sardine ou de poissons est surtout prisée lors de la rupture du jeun », car lors du mois de Ramadhan, les jeûneurs se rabattent sur la «chorba frik la hrira et le bourek». Quant au plat de résistance, nos enfants préfèrent aller dehors au café». Un amateur de poisson s'insurge sur les prix que proposent les vendeurs de poissons. «Oui j'adore la crevette grillée mais pas à 2 500 dinars». Une citoyenne d'un certain âge rencontrée au niveau des étals de la pêcherie de Cherchell bafouillait sa morosité, face au prix de la sardine à 600 dinars le kilo. «Mais jamais, je ne l'achèterais à ce prix là !» dira-t-elle au jeune vendeur. Questionnée par nos soins, la dame, nous révèle, j'ai une famille nombreuse, je dois acheter au moins deux kilos de sardine et pour cela,je préfère acheter deux poulets à 300 dinars, le kilo. D'autres citoyens, ont trouvé la solution ; ils se rabattent, sur la pêche à la ligne, qui est devenue, en ce mois de ramadhan, une belle occupation, pour les retraités afin de joindre l'utile et l'agréable. Vieux et jeunes vont à la pêche surtout en cette période du mois sacré du Ramadhan soit pour «tuer» le temps ou pour ramener du poisson. Le plus souvent la pêche est bonne et cela ravive la volonté de ne pas acheter de poisson à la pêcherie compte tenu de son prix exorbitant. Lors du week-end, le nombre exceptionnel de voitures garées aux abords du port de Cherchell et en contrebas des rochers et des hautes falaises qui jouxtent le port, propose un belle scène d'occupation et de délassement pour les spectateurs appuyés aux parapets et aux garde-corps attenants à la place romaine qui surplombe le port de pêche. Un autre penchant qui devient une pratique inéluctable pour ces coutumiers qui se regroupent en voiture pour se diriger à l'occasion, avec leur canne à pêche vers l'extrême banlieue ouest près des rochers de Cap Rouge, et pour certains, plus avertis, ils se dirigent vers les rochers escarpés de Cap Blanc, où abondent des bancs de poissons. Ainsi , la pêche à la ligne n'est plus une occupation qui agrémente les week-end, mais un complément nécessaire pour les familles, qui n'ont pas les moyens de déguster du poisson. A voir ces pêcheurs sur les rochers de Cap Rouge, espérant résolument que le moulinet de leur canne se déroule ou qu'il bouge, alors, c'est l'effervescence et chacun donnant l'impression de prendre son mal en patience, ne parait pas être un mordu de la pêche


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