Le poisson d'eau douce fait recette à El Tarf

Les poissonniers d'El Tarf, profitant du mauvais temps qui a considérablement réduit l'offre de poisson de mer, font d'excellentes affaires en se spécialisant dans la vente de poisson d'eau douce pêché en grandes quantités dans les lacs et mouillères.
L'activité est d'autant plus rentable que les poissonniers n'ont pas besoin de "criée" pour écouler le mulet, cédé entre 250 et 300 dinars/kg, la carpe (vendue à la pièce), le loup, le marbré et la dorade du lac Mellah.
"En raison de la persistance du mauvais temps, marqué par une mer agitée, les amateurs de poissons et de crustacés marins se rabattent sur ce type de poissons, disponibles en quantités suffisantes et à n'importe quel moment", souligne Salah B., un poissonnier d'El Kala.
Les résultats positifs de la pêche continentale au lac Mellah, pour prendre l'exemple de ce plan d'eau, sont matérialisés par une production abondante de poissons d'eau douce qui n'ont aucun mal à être écoulés, ajoute ce professionnel.
Conscients de l'importance de cette ressource et de sa participation effective à la création de richesses et d'emplois, les pouvoirs publics ont accordé plusieurs projets d'investissements pour le développement de la pêche continentale dans les lacs et mouillères, avec une participation à la reconstitution du stock ichtyologique.
Cette reconstitution, qui s'effectue par des lâchers d'alevins d'espèces autochtones, a donné lieu à "la mise en place d'un centre de pêche, à la création d'un centre d'alevinage destiné au repeuplement des plans d'eau de la wilaya, le développement de la pêche lagunaire et la réalisation d'un parc à mollusques associé à une unité d'élevage de crevettes et de palourdes en semi-intensif", a-t-on indiqué à la chambre de la pêche et de l'aquaculture.
Selon cette source, la production actuelle de poissons d'eau douce, évaluée à plus de 150 tonnes/an, a généré plus d'une centaine de postes d'emploi directs.