Algérie

Le point - Premier mort américain 2007 en Irak



Le monde pense à Saddam Hussein Un soldat américain a été tué lundi, 1er Janvier 2007, par l’explosion d’une bombe posée sur le bord d’une route au sud-ouest de Bagdad, devenant ainsi la première victime américaine en Irak de la nouvelle année. La veille, l’armée (américaine) avait annoncé la mort de deux de ses soldats, tués par une explosion dans la province de Diyala. Mais c’est celle ayant eu lieu dans les premières heures de 2007 qui a une charge symbolique, car elle augure d’un nouveau type de combat. Le télé-combat, sauf que les victimes sont réelles et les cercueils en bon bois massif. Si ces morts interviennent dans un contexte «ordinaire» du fait de la guerre en Irak, ce premier mort ne peut pas empêcher l’opinion internationale de faire le lien entre le décès de ce soldat (qui n’a jamais voulu venir en Irak ou qui était, certainement pressé de le quitter) et l’assassinat du président Saddam Hussein. Ce sera, à coup sûr, le décompte effectué, jusqu’à présent, sur les pertes américaines qui risque de prendre une autre tournure: le spectre de Saddam hantera la puissante armée qui pensait effectuer une ballade de santé dans ce pays du Proche-Orient. Le martyr Saddam avait assimilé la guerre contre l’envahisseur américain à la «mère des batailles». Cette guerre prend une nouvelle tournure et les troupes américaines ne peuvent s’empêcher de se demander, à chaque mort de soldat américain à venir, si ce n’est pas la malédiction de Saddam qui les poursuit. Dès lors, un nouveau paramètre sera intégré dans le décompte: le laps de temps qui s’écoulera pour boucler le même volume de pertes par rapport aux années précédentes. Une sorte de combat posthume pour mesurer l’emprise réelle sur l’Irak. Celle de Saddam, du bout de sa corde, ou de Bush du fond de son ranch. Deux fantômes qui prendront en otage, les (cow)boys de l’US army qui ne savent plus quoi faire dans un pays où il n’existe pas de vaches à prendre au lasso mais des combattants tout aussi fantômes qui hanteront leurs longues et infernales nuits orientales.




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