Le point du mercredi : Le week-end pékinois
Actuellement, malgré les réticences oranaises, le port de Mostaganem est le principal débarcadère de tous les intrants en provenance d?Amérique. Ayant définitivement rangé leurs querelles sur cette partie du littoral algérien, Français et Espagnols tentent, non sans difficultés, d?ouvrir une ligne maritime vers Mostaganem. Bénéficiant d?une fertile profondeur terrestre, la cité se découvre de nouvelles attractions, notamment dans le domaine de l?agriculture de primeur. Une activité que la nature lui aura grandement facilité grâce à un climat d?une rare douceur et des terres à la fécondité légendaire. Grâce au méridien de Greenwich qui la traverse du nord au sud, elle pouvait prétendre à devenir le centre du monde. Pas seulement en exportant cette argile sans laquelle le creusement d?un puits de pétrole coûterait deux fois plus cher. Ne tirant d?autant d?atouts ni vanité, ni opulence, la région continue de survivre à l?ombre de sa jalouse voisine. Avec le maintien du week-end indigène, l?activité économique jusque-là moribonde s?en retrouve complètement déstructurée. Si bien que lorsqu?un opérateur local décide de prendre langue avec un fournisseur nippon, il est pris par un insoutenable vertige. Car, avec 8 heures de décalage horaire il n?est possible de dialoguer qu?entre 10 heures et midi. Ceci durant seulement 3 jours. Soit à peine 6 heures par semaine pour être à l?écoute de Tokyo. Trop peu pour se comprendre et conclure des affaires. A moins de se mettre à l?heure de Pékin. Revenir au week-end universel permettrait de doubler le temps de parole avec les géants asiatiques et de s?ouvrir des perspectives avec toute la planète. Cela permettra également aux artisans chinois de palabrer avec leur pays et d?être moins performants. Ce qui permettrait de réduire le grand écart qui nous sépare.
Posté Le : 27/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Boussayar
Source : www.elwatan.com