Le point du mardi : Esprit belliqueux?

Vendredi, au quartier Makhoukh, à Tlemcen, un père de famille égorge son unique fille de quatre ans avant de se donner la mort de la même manière inimaginable. Le mobile du double meurtre est?la maladie neurologique, en attendant les conclusions de l?enquête. Pas loin de là, mais dans une autre commune frontalière, deux adultes brandissant des gourdins que la meilleure usine d?armement ne pourrait confectionner, se tabassent jusqu?à épuisement, pour une histoire de lots de terrain. A 25 km de cette bourgade frontalière, en plein centre-ville, un mastodonte pourchasse un adolescent avec une épée qui n?a rien à envier à celles vues dans le film de cheïkh Bouamama. Sauf que la scène est jouée sans effets spéciaux. Et les acteurs ne sont pas des cascadeurs, mais de vrais belligérants. Dans la même cité, un conducteur de taxi vexé par les remarques d?un passager n?aimant pas l?excès de vitesse, se gare n?importe comment sur la chaussée, extirpe de sous son siège un matrag au bout arrondi comme une pastèque et lui exige des excuses illico presto sous peine de l?aplatir. Ce n?est pas une caméra cachée. La wilaya vit une véritable répétition d?un long feuilleton d?horreur. Avec du vrai sang et la rage éternellement inassouvie de casser l?autre pour n?importe quel prétexte. Ya latif !