Algérie

Le point


Quel sens pour des élections non présidentielles? La vie politique du pays a toujours pris le pas sur la vie économique, plus particulièrement lorsque approchent les élections, présidentielles surtout. L’impression est que les enjeux de pouvoir sont placés toujours au haut de l’échelle des priorités ou plutôt comme relevant de la seule priorité. L’accent, pour le moment, est mis par l’opposition sur la «présidence à vie» et ses implications sur le devenir politique du pays. Et pourtant, toute révision de la Constitution n’a pas à être approchée que sous l’angle des libertés publiques, pour les citoyens, ou politiques, pour les femmes. Il devrait être qu’en toute évidence, il faudrait l’évaluer sous l’angle de ses implications sur les conditions de vie des populations, les conditions socioéconomiques. Certes, il y a une relation étroite entre les libertés publiques, les libertés politiques et les conditions de vie socioéconomiques des populations dans la mesure où existerait un choix électoral entre programmes économiques. Mais, dorénavant, le risque sera grand que puisse se poser un problème des suites des amendements récents qui créent un Premier ministre dont la seule mission est d’élaborer et appliquer un plan d’action portant mise en œuvre du programme présidentiel. Si l’objet de l’élection présidentielle est clair, à savoir voter pour le programme qui sera appliqué à l’ensemble du pays, l’objet des élections législatives, désormais, va être revêtu du sceau de la confusion. Compte tenu que la révision est faite dans le sens de ne rendre obligatoirement applicable que le programme présidentiel, quelle mission alors pour les élections législatives? Si, quand bien même émerge une majorité à coloration politique différente de celle du président, ou d’une coalition de l’opposition qui aura la majorité, ne sera appliqué pourtant que le seul programme du président. Il sera alors inutile, dans ces conditions, que les partis politiques participant aux élections législatives fassent campagne pour leur programme puisque celui-ci ne sera pas appliqué, même en cas de victoire, car le président choisira un Premier ministre qui aura à appliquer le sien. Cependant, dans un contexte économique où n’existe pas de miracle et où le niveau des dépenses publiques ne dépend que des recettes pétrolières, où les autorités n’ont pas de prise sur les IDE et les investissements en partenariat, même si les relations entre dirigeants de notre pays et des pays étrangers sont au beau fixe, le pire serait à conjurer si les engagements, les résultats et les attentes ne seront pas au rendez-vous. Bachir Medjahed
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)