Algérie

Le point


A des stades démocratiques différenciés Un entretien permanent des capacités d’intervention des partis et leur mise en posture d’action dès la survenance d’un événement? Encore mieux, leur mise en posture d’anticipation sur un événement avant que celui-ci n’intervienne? Ce serait l’idéal. Ce serait nous prouver que nous avons de vrais partis politiques et que si une posture de veille est possible pour les partis, celle-ci sera possible pour les institutions. Nous avons peut-être un peu trop tendance à tenter de prendre comme référence le stade actuel de l’état de la démocratie en Europe pour évaluer le niveau de conformité de notre système politique, oubliant quand même que la «parlementarisation» de la vie politique et de la gestion étatique dans les pays occidentaux est déjà multicentenaire. Mais, quand bien même ces pays peuvent se targuer d’une avancée démocratique qui permet aux individus de se comporter en citoyens et aux dirigeants de se soucier de l’opinion publique, il n’en demeure pas moins qu’en Europe par exemple, il n’est pas exclu que se dessinent en perspective des conflits identitaires à l’intérieur de ces pays ou plutôt des conflits intercommunautaires et des volontés de scission. Quand bien même également sont octroyés des revenus minimum à ceux qui sont au chômage dans ce type de pays démocratiques, il reste qu’il y a de fortes inégalités sociales et que des familles n’arrivent pas à «joindre les deux bouts». N’est-ce pas que la Belgique est menacée de disparaître, que des mouvements politico-militaires réclament une autonomie proche de l’indépendance pour leur territoire considéré comme colonisé ou annexé injustement et par la force? Les forces politiques qui, dès le lancement du multipartisme, au lendemain d’octobre 88, s’inscrivaient déjà dans les rejets mutuels du droit à l’existence politique avec des différences qui se menaçaient et qui n’arrivaient pas à se surmonter, ont-elles maintenant dépassé les clivages éradicateurs à la fois de l’autre et des idées dont celui-ci est porteur? On se rappelle que les antagonismes et les incompatibilités se comportaient en source permanente d’instabilité et d’insécurité et que c’était cette situation politique qui en avait découlé qui avait servi de facteur de dévoiement du processus électoral. Notre paysage politique est-il partiellement assaini? Rochdi Ould Yahia
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