Algérie

Le point



Quel avenir en Irak pour l’occupation militaire? Quel statut pour les forces ar-mées américaines en Irak pour l’après 2008 et qu’en sortirait-il donc des discussions menées actuellement dans ce pays? Rappelons d’abord que l’Administration américaine s’était lancée dans une guerre de type colonial en Irak sans la caution onusienne, mais tout de même avec la caution arabe régionale qui avait permis la mise à disposition des troupes américaines des territoires des pays du Golfe. Et pourtant, il existe dans la Charte de la Ligue arabe l’équivalent de l’article V de la Charte de l’Alliance qui engage l’ensemble des membres du traité à une solidarité sur tous les plans, y compris et surtout militaire, dans le cas où l’un de ses membres est agressé de l’extérieur. Les pays arabes du Golfe ont accordé la primauté au contrat de défense qui les lie aux Etats-Unis. C’est leur choix, un choix qui n’a pas été dénoncé par les autres pays arabes. Tant que les forces armées étrangères en Irak n’avaient pas reçu la caution onusienne, elles ne peuvent être considérées ni comme des forces intervenant dans le cadre des OMP, opérations de maintien de la paix, ni d’imposition de la paix. Après avoir gagné la guerre froide, de façon propre car sans combat militaire direct entre les deux blocs, les Etats-Unis estimaient qu’il ne leur restait plus que l’ONU comme obstacle à leur domination du monde. Mais, cette organisation s’est reprise en acceptant de considérer que les forces de la coalition qui se trouvent en Irak reçoivent le statut de forces internationales sous commandement américain et légalise leur présence en Irak jusqu’à fin décembre 2008. Quand bien même ces forces sont dites d’occupation par certains pays arabes (pas ceux du Golfe en tout cas), et que ce sont plutôt les médias et non les gouvernants qui les qualifient ainsi, il n’en demeure pas moins que ce ne sont pas tous les Irakiens qui les qualifient ainsi car les Kurdes et la majorité des Chiites ont retiré des dividendes politiques majeurs de la chute du régime de Saddam, ou plutôt de la façon avec laquelle le régime est tombé. Une telle guerre qui se termine par une occupation militaire aboutit à la chute du régime, mais pas à la paix, donc pas à la reconstruction du pays, l’Irak et l’Afghanistan en étant les preuves. Une prolongation négociée de la présence des «forces internationales» permettra-t-elle de ramener la paix? Au regard du refus de cette prolongation par les «Sadristes» et de l’activisme d’Al-Qaïda, cette prolongation signifiera également la prolongation de la «violence». Bachir Medjahed


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