Sortir l’élu ou le pays de la crise ?
Est-ce le parti qui évalue son audience ou le mi-litant qui se fait élire qui évalue la sienne? A qui les électeurs expriment-ils leur confiance, aux partis ou aux élus? Les jours où se tiennent des élections, sont-ce des jours de vérité sur ce qui va s’en suivre pour le pays avec des implications sur la sortie de crise? Quelles implications sur le taux de participation des populations vont induire les perceptions populaires sur les véritables intentions des candidats à l’accès au parlement du fait qu’ils vont accéder à une rémunération hors du commun? Pratiquement, la conviction populaire fait que toutes les élections sont apparues comme étant des élections de plus, aucun indice d’évolution positive n’étant peut-être perceptible dans la mesure où tous les acteurs politiques sont figés sur leurs positions. Les audiences ont bien baissé, et de beaucoup même.
Réellement des élections de plus? Les jours où auront à se tenir des élections qu’on continuera à qualifier de législatives seront bien sûr mémorables pour ceux qui, pour la première fois, deviendront des députés, et il y aura de quoi car au lieu de sortir le pays de la crise, ce seront les «élus» qui en sortiront.
Il sera désormais difficile aux candidats de convaincre que leur objectif sera celui de sortir l’Algérie de la crise et non pas leur personne ou leur famille. Et d’ailleurs, quelle différence entre «être élus» et «pas élus» sur le travail législatif? De toute façon, le pays a fonctionné avec le CCN et le CNT avec Réda Malek et Bensalah à la tête de l’institution légiférante non élue, puis le second nommé a dirigé d’abord l’APN puis le Sénat dont les membres sont élus. Ces institutions non élues avaient donné leur caution aux «décrets législatifs» puis quand elles sont devenues élues, les décrets législatifs ont pris le nom de lois. Cela implique qu’élus ou pas élus, on peut diriger les institutions élues et les institutions non élues et faire exactement le même travail législatif. Il en est de même pour les «députés». N’est-ce pas qu’il apparaît qu’il n’y a ainsi pas tellement de différences que l’on soit élu parlementaire ou désigné parlementaire?
Nous ne pouvons pas soutenir qu’il y a des chances que des partis -n’importe lesquels- puissent être amenés à négocier une alliance pour pouvoir gouverner. C’est pratiquement une conviction pour tous que seuls les partis de l’Alliance continueront à gouverner et nous ne serons peut-être jamais dans une situation d’alliance instable où des alliances de conjonctures se font et se défont avec toutes les implications sur le gouvernement. Des alliances fondées sur des idées rapprochées ou d’intérêts?
Bachir Medjahed
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Posté Le : 05/10/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com