Ouyahia récupère l’initiative
Ouyahia a récupéré la paternité de l’initiative de la révision de la constitution et de l’ap-pui à un troisième mandat pour le président. Il a finalement brûlé les cartes de Belkhadem qui s’était essoufflé en démarrant trop tôt et qui se fait coiffer au poteau, c’est-à-dire presque à l’arrivée. Celui qui était considéré comme le rival de Belkhadem au sein de l’Alliance a su sagement attendre de revenir au premier plan, c’est-à-dire à la tête du gouvernement, non pas pour être le relais de la démarche que devait mettre en œuvre le secrétaire général du FLN, mais pour agir comme s’il en était l’initiateur. Et à la guerre comme à la guerre; seul le résultat compte. Mais au fait, Ouyahia savait-il qu’il allait revenir pour reprendre pour la troisième fois le poste de chef de gouvernement? Et quand on dit Ouyahia, dit-on RND? Qui doit à l’autre d’être présent sur la scène politique et comment qualifier Ouyahia: personnalité politique ou commis de l’Etat? Serait-ce le RND qui a fait Ouyahia ou Ouyahia qui a fait le RND?
Ce parti a été créé quand Ouyahia était chef de gouvernement et ses membres fondateurs étaient au haut de la hiérarchie étatique. Il avait «bénéficié» de la majorité à l’APN quelques mois après sa naissance. Et tout le monde connaît la suite.
Il est aujourd’hui admis avec forte conviction que de la position de pouvoir d’un chef de parti dépend du «score» que réalise ce parti aux élections. Le parti d’Ouyahia, quand celui-ci était chef de gouvernement et qu’il n’était pas encore secrétaire général, est devenu majoritaire lors de la reprise du processus électoral. Le FLN, quand Benflis était chef de gouvernement, a remporté la majorité à l’Assemblée nationale. Ce même parti, du temps de Belkhadem chef de gouvernement, a aussi remporté la majorité à l’Assemblée nationale. Il semble ainsi que le lien est évident entre position de pouvoir et résultats électoraux. Il est si évident que c’est toujours le candidat soutenu par le pouvoir qui passe, et ce, au premier tour, même si un Saïd Saadi avait dit en 1995 lors de l’élection présidentielle, à laquelle il avait participé, qu’il y «avait une déferlante Saadi»...
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Bachir Medjahed
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Posté Le : 21/09/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com