Le point

Rééchelonnement des ambitions La scène nationale est animée dans toutes ses dimensions. D’abord, sur le plan politi- que, tous intègrent la donnée de la future échéance présidentielle. Tous intègrent la donnée d’une révision constitutionnelle, c’est-à-dire de la participation du président et donc de sa reconduction pour un troisième mandat. Des candidats potentiels se mettent en posture d’attente stratégique. Se présentera, ne se présentera pas? La scène politique est animée exclusivement autour de cette échéance.  Il est évident que selon que le président décide ou non de se présenter pour sa succession, il s’ensuivra une ouverture du jeu et la réintroduction dans le champ politique des personnalités qui briguent depuis longtemps l’accès à la magistrature suprême. Il s’ensuivra, selon des candidats en attente, également, la possibilité d’un changement ou d’une recomposition de la classe politique, ce qui permettra, toujours selon eux, d’ouvrir de nouvelles perspectives dans le sens de la mise en œuvre de nouvelles visions. Il y a en attente des candidats dits lourds, ceux qui ont occupé des fonctions politiques de par le passé et des candidats sans nom, certains ayant une situation universitaire à faire valoir et d’autres une place dans le mouvement associatif. Il y aurait alors de fortes probabilités que l’alliance se «décimente», que ses composantes s’autonomisent et s’individualisent autour, chacune, de son candidat, à moins que ne se renouvelle le même scénario de l’intervention de ceux qui, extérieurs à l’alliance, avaient disposé d’assez d’influence et de pouvoir de décision pour choisir un candidat et les partis qui auront à le soutenir. Dans le cadre de la mise en œuvre de ce scénario, ce candidat ne sera très probablement pas le secrétaire général d’un des trois partis de l’alliance pour ne pas créer, entre autres, un déséquilibre entre eux, et la suprématie d’un programme sur les deux autres. Mais, nombre d’observateurs n’écartent pas la candidature du président pour sa succession et donc le rééchelonnement des ambitions des candidats pour une autre période de cinq années. Bachir Medjahed